La grève des enseignants contractuels immatriculés non pris en charge a pris fin le lundi 20 janvier suite à la signature du protocole d’accord entre syndicat et gouvernement. Au temps chaud de la grève, nous avons tendu notre micro à André Loua, Deuxième porte parole des enseignants contractuels.

 Lecourrierdeconakry.com: Quelle est votre motivation principale dans cette grève,

André Loua : C’est le refus catégorique du chef de l’Etat pour la prise en compte des différents points de revendication qui lui ont été présentés par l’intersyndicale de l’éducation. Face donc à cette situation, nous décidons de maintenir notre mot d’ordre de grève sur toute l’étendue du territoire.

Combien de contractuels sont concernés par cette situation ?

André Loua : Sur toute l’étendue du territoire, nous avons dénombré 1000 enseignants contractuels immatriculés étant en  situation de classe non admis. Nous demandons la réintégration de ces enseignants sans condition et sans être soumis à un quelconque concours.

Les enseignants contractuels admis sont-ils avec vous ?

André Loua : Bon, c’est la nature de l’homme, certains sont avec nous et d’autres non. Ils ont déjà rejoint leur lieu d’affectation.

Dites-nous comment vous vous êtes retrouvés dans cette situation?

André Loua : Cela a commencé en 2010, quand il était question de créer de nouvelles salles de classe afin de décongestionner le pléthore d’élèves dans les salles de classe. C’est comme ça que nous sommes venus dans les écoles publiques. De 2010, nous avons accepté d’enseigner jusqu’en 2013, à titre volontaire, puisqu’il s’agissait de la nation. Nous avons accompagné la troisième République avec de fausses promesses à l’appui. Et fort malheureusement, en 2013 après la publication des résultats du concours, la plupart de ces enseignants vacataires ont été mis à l’écart. Donc c’est à l’issue de ça que nous avons manifesté. Nous avons fait comprendre à l’opinion nationale que nous sommes contre la publication des résultats de ces concours et que les promesses qui avaient faites par le ministère en charge de l’Enseignement pré-universitaire n’avaient pas été respectées. Après tout, nous avons changé de statut, c’est-à-dire de statut de volontaire au statut de contractuel avec une prime mensuelle de 470.000 GNF pour la zone Conakry, et 520 000 pour ceux de l’intérieur.

Propos recueillis par Nantènin Traoré