L’ouverture du procès du meurtre du journaliste El Hadj Mohamed Koula Diallo initialement prévue  le 17 juillet a été finalement renvoyée au 31 juillet prochain.

L’audience sera délocalisée à la cour d’appel de Conakry selon une demande expresse des parties au procès.

C’est dans une salle pleine de monde, obscure, illuminée par des lampes-torches et autres  téléphones portables des juges, que les deux parties au procès : civile et défense,  ont demandé le renvoie et la délocalisation dudit procès.

La cour d’Appel de Conakry a été choisie pour accueillir les prochaines audiences. Le procureur a été chargé d’instruire les dossiers permettant cette délocalisation.

Selon Me Paul Yomba Kourouma, avocat de la défense,  le procès ne peut pas se tenir dans ces conditions d’extrêmes inconforts.

«Nous siégeons dans les conditions extrêmement difficiles qui s’assimilent à  quelque traitement humiliant et dégradant. La salle est surchauffée, les avocats n’ont pas de siège,  donc ne peuvent accéder à leur documentation» s’est-il justifié.

Avant de poursuivre : « Les justiciables eux-mêmes sont  très serrés au point qu’ils perdent la mémoire. Ils se rendraient en comparaissant devant le juge,  très vulnérables au point qu’il pourrait même varier de façon involontaire. Nous avons donc décidé unanimement, toutes les parties confondues,  de demander la délocalisation de l’audience à la cour d’appel de Conakry.  Vu l’état de notre infrastructure judiciaire, ce qui devrait encore interpeller l’Etat, afin qu’il abandonne la location de domicile privés, débourse des fonds et construise des juridictions  dignes d’un Etat de droit, respectueux du droit, de la dignité humaine».

Tout de même, les accusés Amadou Sow et Algassimou Keita ont répondu à l’appel du tribunal et un mandat d’arrêt est lancé contre Souleymane Thianguel, coordinateur de cellule de communication du parti politique d’opposition  UFDG.

Pour rappel, El Hadj Mohamed Koula Diallo a été tué par un inconnu  le 5 février 2016 dans l’exercice de son métier aux abords du  siège de l’UFDG.

Nantènin Traoré