Les députés ont adopté le code forestier révisé à durant la plénière qui a eu lieu à l’hémicycle lundi 24 avril. Cette version du code forestier comprend 196 articles.

Le nouveau code a de nouvelles dispositions dont celles relatives à la fixation du taux de recettes forestières retournées aux collectivités locales et le taux d’utilisation de ces montants pour des travaux communautaires d’intérêt forestier (article 192) ; à l’obligation de remplacer, en bois équivalent en quantité et en qualité, toute superficie forestières défrichée ou déboisée (art 122); aussi l’introduction de catégories de permis de coupe (bois d’œuvre et d’industrie, bois énergie) et de catégories de licences d’exploitation et de valorisations des produits forestiers non ligneux d’origine végétale, a indiqué la commission parlementaire saisie au fond.

Avant l’adoption dudit code, le rapporteur de la commission Environnement, Ressources naturelles et développement durable du parlement guinéen, Dr Alpha Mamadou Baldé a fait un diagnostic sur l’écosystème guinéen.

« L’écosystème forestier guinéen fait l’objet d’occupation anarchique, de coupe abusive de bois, d’extraction des agrégats de construction favorisant les feux de brousse, un facteur prépondérant de dégradation des écosystèmes forestiers. Les feux occasionnent un déséquilibre énorme dans le cycle de Carbone dû à la soustraction annuelle de milliers d’hectares de forêts, ainsi que le déficit de séquestration de carbone se creuse davantage », a-t-il dépeint.

Il a poursuivi la lecture du rapport de la commission: « Le changement climatique constaté en République de Guinée est le résultat de l’interaction des facteurs anthropiques-feux de brousse ; Ce changement est révélateur et amplificateur des déséquilibres des peuplements forestiers en les prédisposant aux risques d’incendies ».

O.THIAM