A partir d’aujourd’hui, les pays membres de l’Oci vont se retrouver à Istanbul pour parler des questions de l’heure dont la plus importante est la menace terroriste.

Istanbul accueille à partir de ce matin le 13ème sommet de l’Organisation de la coopération islamique (Oci) dont le thème est axé sur «Unité et solidarité pour la justice». Hier, c’était le conclave du ministère des Affaires étrangères qui préparait la conférence des chefs d’Etat. Dans son discours, Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a insisté su l’implication de l’Oci «dans le règlement des crises et conflits dans les pays de la Ummah». Selon lui, cet engagement «montre que nos dirigeants ont pu mesurer l’impact des crises politico-militaires et les conflits armés sur le développement de nos Etats et le frein qu’ils constituent pour le bien-être de nos populations».

Aujourd’hui, plusieurs pays membres de l’Oci sont déchirés par des conflits internes qui interpellent toute la communauté musulmane. Mankeur Ndiaye poursuit : «Il est heureux de constater que notre organisation a replacé, au coeur de son agenda, la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité

dans le monde musulman, comme l’attestent les nombreuses missions de bons offices et la désignation d’envoyés spéciaux, notamment en République Centrafricaine, en Syrie, en Irak, au Yémen, en Somalie, au Mali, au Myanmar et dans le Sud des Philippines.» Il cite la menace terroriste et la persistance

de l’extrémisme violent qui ont élu leurs quartiers dans des pays musulmans. «Ces crises intensifiées par l’expansion de Daesh sont d’autant plus préoccupantes que beaucoup sont localisées au sein de la Ummah islamique avec, notamment, les conflits en Syrie, en Irak, au Yémen, en Somalie et en Libye pour ne citer que ceux-là qui s’ajoutent, du reste, au lancinant conflit israélo-palestinien», explique Mankeur Ndiaye qui rappelle que le Sénégal souscrit à l’heureuse initiative du royaume d’Arabie Saoudite de mettre en place une large coalition internationale, afin de combattre les groupes terroristes. Que faire pour ralentir à défaut de juguler ces menaces ? «En effet, il faudrait éviter que les jeunes deviennent des proies faciles pour les recruteurs qui surfent très souvent sur les vagues de la pauvreté pour développer leur rhétorique extrémiste à leur endroit», propose M. Ndiaye.

Ensuite ? «Il est devenu urgent, à titre préventif, d’accorder une priorité absolue à l’éducation et à l’emploi des jeunes, sans perdre de vue le renforcement des capacités des femmes pour leur donner l’opportunité de contribuer à la paix et au développement économique et social», persiste M. Ndiaye.

Stagiaire

 

Source:lequotidien.sn