L’accident de travail  a eu lieu dans le quartier Mosquée de la commune urbaine de Labé. Il est survenu ce jeudi matin dans un chantier aux alentours de la grande mosquée de Karamoko Alpha Mo Labé. Les victimes sont trois jeunes qui creusaient le sol pour la construction d'un immeuble.  Un des trois ouvriers qui  se sont retrouvés sous la terre sans issus est décédé.

Ousmane Diallo  l'une des victimes qui a échappé à la mort de justesse raconte: «  je suis venu très tôt et a commencé le travail avant mon ami. Il m'a demandé la clé du magasin je suis allé lui ouvrir la porte il a pris de l'argent et est parti acheter le petit déjeuner pour nous. Son nom c'est Youssouf c'est un diplômé sans emploi. Il a ouvert un petit commerce pour sa femme et lui venait travailler ici pour gagner un peu d'argent. Sa mort me touche à plus d'un titre je suis complètement abattu, d'ailleurs j'ai eu beaucoup de chances car la terre avait engloutit tout mon corps sauf ma tête » explique Ousmane Diallo tout ému.

Très triste le père de la victime trouvé à la morgue de l'hôpital régional de Labé explique. « Le jeune qui est décédé c'est mon premier fils. Il s'appelle Youssouf bah. Il était marié. Je suis triste  car je sais que je ne pourrais plus lui parler ni lui donner des conseil »   a témoigné Bah Ibrahima Sory Bah .

Sur les circonstances dans lesquelles  ces jeunes hommes ont trouvé la mort le  premier responsable des sapeurs-pompiers de Labé, Capitaine Mory Kany Camara explique : « Mon service a été alerté vers 9h qu'il y a eu un éboulement dans un chantier en construction. Immédiatement, une équipe d'intervention et secours s'est rendue sur les lieux. A l'arrivé les agents ont trouvé trois personnes dans un trou les deux premiers ont été sauvé et l'autre a rendu l'âme sur les lieux » affirme Capitaine Camara.

Trouvé sur les lieux de l'éboulement Mr Mamadou Dian Diallo, l'inspecteur régional du travail ne cache pas son indignation: «  Pour un chantier de R+1 il faut qu'il y ait un ingénieur qui suit les travaux, malheureusement pour ce cas présent on nous informe que l'ingénieur est à Conakry. Il  y a un autre supposé ingénieur qui  est venu constater les dégâts et est parti. Il a fallu que je l'appelle trois fois au téléphone pour qu'il vienne. Il faudra qu'il réponde parce qu’un ingénieur,  la première des choses c'est d'étudier le sol avant de demander le début de toute construction » fustige l'inspecteur du travail de Labé.

 Après la mort du jeune Youssouf une poursuite judiciaire serait en cours contre les propriétaires et l'ingénieur du bâtiment en construction.

Fatoumata Bah pour le courrier de conakry.com