Une semaine après l’ouverture académique des classes, les cours sommeillent encore à être dispensés dans les différentes écoles du pays. Cela non seulement dans les communes de la capitale Conakry, mais aussi dans les préfectures à l’intérieur du pays.

Les parents d’élèves ont préféré pour le moment garder leurs enfants à la maison.

Du côté du Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, les responsables dudit département annoncent des sanctions contre ceux qui observent le mot d’ordre de grève déclenché par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).

Ce lundi 8 octobre 2018, au cours d’une mission d’inspection dans la commune de Matoto, le Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire, Kasmir Diawara a encouragé les élèves et professeurs présents dans certaines écoles : « nous vous disons courage, vous vous êtes habités par le souci de réussir. Après ce contrôle-là, la nouvelle est qu’aucun absent ne sera payé parce qu’on est payé par le travail accompli», a-t-il annoncé.

Dans les communes de Dixinn et de Kaloum, les élèves et enseignants n’ont pas répondu présents chose qu’a déploré le proviseur du lycée 2 octobre Mahamadou Diallo sis à Kaloum : « dans mon école ici, la reprise est morose en ce sens que les élèves  ne sont pas venus. Quant aux professeurs sur vingt un programmés, dix ont répondu présents et ont emmargé sur le registre de contrôle. Je ne sais pas pourquoi les parents maintiennent toujours les élèves à la maison ? » S’est-il interrogé.

Contrairement au lycée 2 octobre, le lycée Donka dans la commune de Dixinn a enregistré la présence de quelques élèves et d’enseignants.

Selon le proviseur dudit lycée, Mamadiya Camara : « globalement nous avons enregistrés 84,21% d’enseignants et 3% d’élèves ».

Selon des informations locales, dans les préfectures de Kindia, Boké (Basse Guinée) et de Mamou (Moyenne Guinée), c’est encore une véritable désolation dans les différentes écoles visitées. Dans ces préfectures, le mot d’ordre de grève du SLECG semble tombé dans de bonnes oreilles. Car, à en croire à nos informateurs, les enseignants et élèves ont brillé par leur absence. Seuls quelques contractuels étaient visibles par endroit.

Pour pallier au manque d’enseignants au niveau de certains établissements scolaires, le Gouvernement guinéen a pris une décision. Le Département de l’Education Nationale a engagé de nouveaux contractuels qui vont être déployés à Conakry et à l’intérieur du pays.

Pour le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation Mory Sangaré : « Les recrutements antérieurs ont causé beaucoup de problèmes au département de l’éducation nationale en termes de qualité. Le Président de la République, Pr Alpha Condé, a demandé de ne plus recruter des enseignants qui ne soient pas sortis des institutions de formation d’enseignants. C’est-à-dire les écoles normales d’instituteurs et les sortants de l’ISSEG. C’est ce principe que nous avons analysé au département. Nous avons trouvé qu’il ne serait pas mauvais de les appeler maintenant parce que par période, nous avons une possibilité de recrutement. Donc il faut les envoyer à la suppléance maintenant. Une fois que cette suppléance est effective, ça nous permettra de savoir quels sont ceux parmi eux qui ont une pratique de classe excellente. Les autres étant avec les titulaires pourraient aussi s’améliorer », a précisé le ministre de l’éducation nationale. 

Affaire à suivre…

Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com