Depuis un certains temps,  les activités de Forêt Forte sont vus de mauvais  œil par des observateurs et mêmes les politiques qui l’accusent de  destruction de l’environnement et de vouloir détruire les forêts de ziama et de Diécké. Mais selon les responsables de cette société, ces accusations sont de simples allégations.

La société Forêt Forte est  détentrice d’un contrat d’exploitation et de transformation industrielle du bois, et produit une gamme de produits finis et semi-finis notamment les contreplaqués et les placages qui approvisionnent le marché local et sous régional.

Depuis, plusieurs personnes expliquent la destruction du couvert végétal de N’zérékoré par les méfaits de cette société comme Docteur Faya Millimono, président du bloc libéral.

« Aujourd’hui, si vous arrivée en forêt, vous ne vous rendez compte que lorsque vous êtes au niveau de Ziama. Mais si vous dépassez Diani, vous tombez dans le désert comme si vous êtes en Haute Guinée. Ça nous inquiète. Nous ne disons pas qu’une société comme forêt forte n’a pas sa place dans notre société. Cependant, lorsqu’on coupe un bois on doit emplanter. Ce que nous somme entrain d’observer par contre, nous ne voyons pas sur les espace déjà exploités des arbres plantés et qui sont entrain d’être entretenus pour que la forêt régénère » a déploré le président du BL. 

Selon la convention signée en 2002 entre l’Etat guinéen et Forêt Forte, cette société chinoise devrait effectuer une exploitation industrielle dans les forêt classées de Ziama et de Diécké. Une convention qui n’est jusqu’à présent pas entrée en exécution. Et pour cause, sa non adoption par l’Assemblée  Nationale. Et sur le terrain, beaucoup d’observateurs s’opposent à toute éventuelle exploitation des Forêts de Ziama et de Diécké.

Pour le directeur général, il ne faut pas de confondre exploiter dans la forêt et détruire la forêt.

«Le convention qui a été signée entre COJI Corporation et l’Etat guinéen avait pour objectif, de mettre en place une exploitation industrielle dans les forêts classées de Ziama et de Diécké.  Je dis bien exploiter dans les forêts. Parce que souvent des gens s’expriment en disant que c’est pour exploiter les forêts de Ziama et de Diécké. Encore une fois, il ne s’agit pas de rager ces forêts » précise Jean Marie Petit.

La coupe anarchique du bois, l’exploitation sauvage des ressources forestière, le non reboisement, sont entre autres des reproches qu’on fait à Forêt Forte.  Des accusations balayées d’un revers de la main par le consultant en communication de forêt forte.

Les arguments de ‘’Forêt Forte’’

« La dévastation de la forêt, il faut chercher les causes ailleurs. Ce sont des facteurs cumulés. Je peux dire que Forêt Forte a hérité d’une situation  catastrophique. Mais ceux qui  parlent à la radio là, n’ont pas parlé de la société Voloris qui a exploité sauvagement la forêt.  Ils n’en parlent pas non plus de la filière artisanale » a répliqué monsieur Barry chargé de communication de forêt forte.

Beaucoup d’observateurs reprochent surtout à Forêt Forte de ne pas reboiser. Mais selon des informations, cette société paierait de grosses sommes aux communautés dans ce sens. Des sommes qui ne seraient pas utilisées en bon escient. Pour trouver solution à ce problème, Faya Millimono à une idée.

« Si Forêt Forte effectivement verse de l’argent à des gens qui doivent reboiser, c’est à elle pour sont avenir d’arrêter de verser de l’argent à des gens qui sont corrompus. Parce que si un changement doit intervenir, nous voulons  qu’il ait une agence qui s’occupe du reboisement au lieu que l’argent ne soit versé aux délégations spéciales qui vont se le reparti avec les préfets et les sous-préfets » suggère Dr Faya Millimono.

Ce qui est sûr, la région forestière est confrontée aujourd’hui à une déforestation poussée qui a pour conséquence le réchauffement climatique. Une réalité qui doit interpeler tout le monde.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’zérékoré