Depuis la démission du gouvernement Youla, tous les yeux sont tournés vers le président de la république pour la formation de la nouvelle équipe. A N’Zérékoré, les commentaires ne finissent pas. Si les citoyens demandent un gouvernement travailleur et rassembleur, dans la classe politique, les idées restent partagées.

Quel gouvernement pour la Guinée ? C’est la question qui anime tous les débats à N’Zérekoré depuis la démission de  Mamady Youla et son équipe. Dans les bureaux, au marché, dans les cafés tout tout le monde en parle.

« Ce n’est pas une question d’ethnie pour dire qu’il faut que le premier ministre soit un malinké, un peulh, un soussou ou un forestier. Nous, nous voulons quelqu’un qui a le souci de faire avancer le pays » nous a confié un jeune vendeur de pièces détachées.

Le même besoin est exprimé au sein de la société civile. Pour le coordinateur régional de l’ONG Même Droit Pour tous (MDT), le premier ministre doit être un homme de caractère.

« Pour moi, le futur premier doit être quelqu’un qui peut dire non à des interférences du chef de l’État. On ne veut plus un premier ministre béni oui-oui. Ensuite, il doit être un économiste de formation, parce que la Guinée traverse actuellement une crise économique. Enfin, moi je veux un premier ministre patriote, un premier ministre qui privilégie l’intérêt du pays par rapport à ses propres intérêts » a lancé Adrien Chérif, coordinateur régional de MDT.

Dans la classe politique, les idées restent partagées sur le sujet. Au niveau de la mouvance, l’on s’attend à un gouvernement qui pourra aider le président à poursuivre des œuvres.

« Le président à un programme qu’il est entrain de suivre. Moi je pense qu’il va choisir des technocrates qui pourront l’aider à mener ce programme à bon port » dixit Alphonse Touama Guemou, secrétaire général de la section du RPG Arc-en-ciel de N’Zérékoré.

De son côté, le secrétaire fédéral aux affaires électorales de lUFDG, Mamadou Maladho Diawné, pense que le changement de gouvernement ne va rien changer  si le système de gouvernance ne change pas.

« Je crois que c’est le système de gouvernance qu’il faut changer, sinon ce sera la même chose. La situation qu’on a vécu avec Mohamed Saïd Fofana, c’est la même chose qui a continué avec Mamady Youla. Donc moi je ne m’attends pas à de grandes choses de ce gouvernement, sauf si Monsieur Alpha Condé change son système de gouvernance » a-t-il indiqué.

Cette démission du gouvernement intervient à un moment où le pays est confronté à de nombreuses crises sociopolitiques notamment dans le secteur éducatif.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré