Les ateliers de l’usine sont toujours à l’arrêt. Les travailleurs de la société Forêt Forte étaient de nouveau mobilisés lundi, 05 mai 2017 pour dénoncer leur mauvaise condition de travail et la faiblesse de leurs salaires. Cette fois-ci, ils se sont donné rendez-vous dans la cour du gouvernorat afin de se faire entendre auprès des autorités.

Ils ne comptent pas lâcher prise. Après l’échec des négociations du samedi dernier avec les responsables de la société, des employés de Forêt Forte ont pris d’assaut lundi, la cour du gouvernorat pour part de leur revendication aux autorités.

« Nos points de revendication sont les suivants : une augmentation générale de 100% des salaires, contrat et catégorisation de tous les travailleurs, retrait des fiches de pointage pour la section rapiéçage manuel, amélioration des conditions de vie des travailleurs (santé, sécurité)… » A indiqué Richard Lamah, porte-parole des grévistes.

Après avoir écouté ces revendications, les autorités ont décidé de rapprocher les deux parties afin de trouver une solution. Ainsi après 10 heures (08h-17h) de négociation, des principaux points retenus ont été annoncés par le préfet  Aboubacar M’Bopp Camara.

« On est d‘accord qu’on va vers une augmentation de salaire et ça dépendra de vos représentants qui vont discuter de catégorie en catégorie. Deuxièmement, on s’est entendu que quand l’outil de travail perd ou se gâte dans le cadre du travail, il n’est pas remboursable. En cas de maladie ou d’’accident de travail, l’employé est pris en charge entièrement par la société. Parlant de la sécurité, on a conseillé à la direction de choisir quelqu’un comme responsable de sécurité qui veillera sur la sécurité des travailleurs. En plus on les a exigé de vous doter des équipements de protection comme ça se passe dans toutes les sociétés » a-t-il expliqué.

Mais ce qui a mis le feu à la poudre, c’est quand le porte parole des grévistes a demandé de reprendre le travail le même jour. Des voix se sont alors levées par-ci et par-là pour s’opposer à cette décision.

« On ira nulle part tant qu’on n’est pas situé sur notre salaire. Trop c’est trop ! C’est ce qu’ils nous ont fait au temps du général Bouréma Condé. Je suis l’un des premiers travailleurs de Forêt Forte, mais jusqu’à présent je n’ai rien comme bien » a lancé dans la foulée un des grévistes avec un ton ferme.

Après des tractations, il a été finalement décidé de trouver un consensus avant reprendre les activités. Et les négociations continuent.

Au moment où nous mettons ces lignes sous presse, le travail n’a pas encore repris dans les ateliers de Forêt Forte.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré