Lundi matin un groupe de conducteur de ‘’moto taxi’’ ont pris pour cible le bureau locale du syndicat taxi moto CNTG sis au quartier Kouroula en face de l'hôpital régional de la ville.

Ces conducteurs de  taxi moto accusent leurs responsables d’escroquerie. Bah Ismaila est l'un des manifestants. « Nous sommes en grève ce matin à cause de gilets que nos responsables veulent nous revendre à 30 000fg. Mais c'est une chose que nous n'acceptons pas parce qu’à Mamou et à Pita ils ne revendent pas ces gilets. Dès que tu présentes avec ta plaque on te donne un. Dans ces villes c'est seule la taxe que réclame les syndicats et ils s'occupent aussi bien de taxi moto plus qu'à Labé ici »

Plus loin notre interlocuteur enfonce le couteau dans la plaie. « A Labé nos syndicats ne prennent pas soin de nous.  Ils ne s’intéressent qu’à la  fin du mois. L'argent qu'ils perçoivent avec nous doit être repartie en trois parties et pourtant eux ils le partagent  en deux : leur part et celle de la commune. Nous la part qui devrait nous revenir on ne la voit pas. En principe si quelqu'un d'entre nous fait un accident ils doivent s'occuper de lui. En cas de vol d’une moto ils ne font rien. Mais tout ce qui vient pour les taxis moto, ils cherchent à nous revendre cela à prix d'or. Mais pour ce qui est de ces gilets nous ne disons pas que nous n'allons pas les porter mais on ne va pas les acheter." fustige le conducteur de moto taxi.

 

Les  responsables syndicaux quant à eux qualifient les frondeurs de loubards qui se sont pris à eux.

A l’heure où nous mettions sous presse, ce groupe de jeune avait vandalisé les locaux des syndicats. Bilan : Trois responsables syndicaux blessés, la  moto d'un journaliste de la radio espace Foutah  endommagée et  une vingtaine d'arrestation.

Pour rappel, depuis plusieurs mois le syndicat de taxi moto de Labé a annoncé l'arrivée de gilets pour  identifier tous les conducteurs.

 

Fatoumata Bah pour le courrier de conakry.com

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