La Commission d’inspection des immeubles en cours de réalisation ou de rénovation dans la capitale, était face à la presse ce vendredi, 24 août 2018 au département de la ville et de l’aménagement du territoire. Il s’agissait pour elle, de faire le point des chantiers inspectés dans la commune de Kaloum. Trente-six immeubles ont été au total inspectés. Parmi eux, vingt-un sont autorisés et quinze autres ne le sont pas.

Depuis le 03 aout dernier, une mission d’inspection est sur le terrain pour  vérifier les conditions d’implantation  des immeubles en construction.  Cette mission est commanditée par le Président Alpha Condé au lendemain de l’effondrement d’un immeuble à Kaloum le mois dernier.

Cette commission d’inspection composée du représenté par la direction nationale de la construction, logement et cadre de vie, de l’ Ordre National des Architectes de Guinée (ONAG) et l’Ordre National des Ingénieurs de Bâtiments et des Travaux Publics de Guinée (ONIBAT)) a publié le vendredi 24 août  les résultats de ce travail à travers une conférence de presse qu’elle a organisé au ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire.

Selon le directeur national de la construction, du logement et du cadre de vie, Dr Fama Camara l’écoulement de l’immeuble R+7 au mois de juillet dernier à Coronthie a été l’élément déclencheur.  . « Ce travail a commencé depuis le 3 août et continuera sur toutes les communes et à l’intérieur ».

Pour cette première phase qui s’est étendu du 03 au 23 août,  36 chantiers ont été visités dans la commune de Kaloum.

« Nous avons inspecté tous les immeubles de R+1 jusqu’à R+6 ou plus. A date, 36 immeubles ont été inspecté. Il y a 5 immeubles de R+3 et moins, 4 de R+4, 2 de R+5, et 25 immeubles de R+6 et plus qui sont en construction dans la commune de Kaloum. Dans ce nombre total, il se trouve que seulement 21 sont autorisés, c’est-à-dire qui ont le permis de construire et les 15 autres ne sont pas autorisés », a-t-il expliqué.

Poursuivant, il indique que la commission va proposer au ministère de la ville la réouverture de ces 21 chantiers.

Mais cette réouverture est soumise à des conditions car selon M. Camara, l’inspection a trouvé que les chantiers sont autorisés mais le système de suivi et de contrôle n’est pas fiable.

«  Soit nous nous trouvons sur des chantiers où des ingénieurs  ne sont pas qualifiés ou nous des ouvriers analphabètes qui sont là pour le suivi du chantier. Des fois même il n’y a pas de suivi » a-t-il confié ;

Les maitres d’ouvrages de ces 21 chantiers seront invités à se mettre en règle en matière de supervision. C’est après cela le ministère autorisera la réouverture.

Quant au secrétaire général de l’ordre national des architectes de Guinée, Alpha Oumar Diallo, il a salué l’initiative du ministère car, dit-il : « Cela permet de sécuriser les guinéens dans leur investissement mobilier, mais aussi sécuriser la vie des guinéens qui vont travailler ou habiter dans ses bâtiments ».

Nantènin Traoré