A l’instar des autres villes du pays, à  Kankan,  une activité de curage des caniveaux  a été mise en place par l’Organisation internationale pour la migration (OIM) vise la réintégration des jeunes migrants retournés au sein de leurs communautés respectives, créer des emplois temporaires pour les  migrants retournés afin qu’ils puissent se prendre en charge et permettre aux  migrants retournés de contribuer au développement de leurs communautés en mettant en œuvre les projets prioritaires de leurs communautés avant le financement de leurs projets de réintégration.

Depuis le 22 février 2019, bon nombre de ces  jeunes ex-migrants  se  sont mobilisés pour effectuer cette activité de nettoyage des caniveaux  à travers les différents quartiers de la ville de Kankan. Un acte symbolique qui pourrait leur aider à intégrer dans la société.

Ibrahima Diakité est le président régional des migrants retournés au pays. Il donne des explications sur ce projet : ‹‹ C’est une action coordonnée par l’OIM.  C’est une manière pour nous de faciliter notre réintégration parce qu’on a tenté l’aventure ça n’a pas marché, mais les ONG, les personnes de bonne volonté sont en train de faire des gestes symboliques pour pouvoir nous aider à nous intégrer dans la société. Pour ne pas seulement donner de l’argent sans qu’on fasse un geste pour la communauté ou dans la ville où nous résidons. C’est pourquoi il y a eu des propositions près de la mairie pour qu’on s’implique dans le développement de la ville et ceux de Conakry ont terminé. ››

Plus loin, il explique parle des groupements de travail qu’ils ont constitués et qui sont appuyés par l’OIM : ‹‹Tous les ex-migrants retournés sont initiés en association. Nous avons choisi de faire de la saponification, OIM a déjà assuré 60 à 70% de nos activités. Ils ont envoyé les machines et louer le local pour plus d’une année et demi et nous avons même commencé les travaux en groupements : groupement des confectionneurs de briques, des mototaxis, la restauration …››

En plus, il lance un appel  à l’ endroit des autorités : ‹‹ Nous sommes satisfaits à moitié. Les organisations nous aident à être autonomes, mais nous, nous voulons aussi un appui de l’Etat parce que ces institutions accompagnent l’Etat. Si nous rentrons chez nous il doit y avoir une garantie de la part de l’Etat, parce que tu ne peux pas quitter en aventure et continuer toujours à tendre la main.››

Il faut noter que cette activité qui doit se poursuivre jusqu’au 23 avril 2019 est rémunérée à raison de 70.000 GNF par jour. L’argent est payé de façon hebdomadaire sur les comptes mobiles.

Mamadi KABA pour lecourrierdeconakry.com