La rentrée des classes était officiellement prévue ce mercredi 03 octobre 2018 sur toute l’étendue du territoire national.

A Kindia, les écoles et universités publiques ou privées sont restées carrément fermées en cette première journée de la rentrée prévue par les responsables du système éducatif du pays. Aucun n’élèves n’était visible même sur la route, rapporte notre correspondant à Kindia.

En ce premier jour de l’ouverture des classes, aucune activité pédagogique n’a véritablement commencé  dans la cité des agrumes malgré une présence du personnel enseignant dans les établissements scolaires du centre-ville. Les élèves ont brillé par leurs absences dans tous les établissements  publiques  et  privés de la place.

Interrogé sur la question le chargé de communication de la Direction Préfectorale de l’Education (DPE) de Kindia  pence que l’échec  de  cette  première  journée  n’est  pas lié  à la grève. « Je ne peux pas dire que le mot d’ordre de grève lancé  par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) de Aboubacar Soumah est suivi ou semble être bien suivi par ce que ce matin vous avez vu comment qu’il a plu. Les gens ont été empêché d’aller au travail ; en plus de cette menace de pluie, il y a aussi un virus qui fatigue beaucoup les élèves guinéens, c’est de faite que quand les autorités disent telle date c’est l’ouverture des classes, eux ils viennent une ou deux semaines après. Donc attendons les autres jours qui suivent pour se déterminer sur la réussite de la rentrée scolaire 2018-2019 » lance Kemo Mali Fofana.

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La démarche de Soumah est soutenue par bon nombre d’enseignants.  « Ce que demandent le SLECG n’est pas impossible mais  le gouvernement manifeste une mauvaise volonté pour fatigué les enseignants. Notre Aboubacar Soumah n’a jamais dit qu’il faut absolument les huit millions! Mais  le gouvernement dit pas de négociation comment trouvez-vous cela?  Moi qui suis devant vous comme ça, je me prépare maintenant pour aller à Faranah où je suis considéré comme  enseignant fictif, j’ai fait plus de 20 ans dans l’éducation et pour me remercier c’est mon salaire que le gouvernement bloque ! Comment jugez-vous cela ? En service à Kindia, mon salaire est gelé  à Faranah. Je me rends là-bas comme ça pour l’obtention car le bulletin  est domicilié à la DPE de Faranah » explique Mathieu Touré professeur du lycée en service au lycée 28 septembre de Kindia.

Au-delà de la crise autour des salaires, les négociateurs n’ont pas de circonstance atténuante après la suspension de salaire de plus 11 000 enseignants. Pourtant, plusieurs enseignants concerné par ce gèle de salaire sont en situation de classe depuis des décennies. Cette nouvelle situation augmente le nombre de soutien à Aboubacar Soumah, vu comme le porte-voix crédible du moment.

Pour le moment les chefs d’établissements s’abstiennent de tous commentaires. Du côté des parents d’élèves, on mise sur la sensibilisation pour que les élèves, les enseignants et les encadreurs puissent reprendre le chemin de l’école pour éviter les résultats catastrophiques comme l’année dernière.

Mohamed condé, correspondant à Kindia