Comme annoncé par le bureau national du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), les enseignants de la ville de Labé ont tenté de faire un sit-in ce lundi matin au siège de la direction préfectorale de l’éducation (DPE).

Sans aucune surprise, ils se sont heurtés à une forte répression des forces de défense et de sécurité qui les ont repoussés à coup de gaz lacrymogène a constaté sur place lecourrierdeconakry.com.

Les enseignants grévistes qui se sont mobilisé dès 07 heures du matin, scandaient ceci : « 08 millions, 08 millions ». Quelques minutes plus-tard des échauffourées ont éclaté entre les manifestants et les policiers déployés sur place pour le maintien d’ordre.

Diallo Abdoulaye Mariam déplore la répression vis à vis à des enseignants. « Nous sommes là pour réclamer ce qui nous appartient, nos droits c’est à dire nos salaires qui ont été gelés par les autorités. Au lieu de nous payer, ils sont là à nous obliger de reprendre les cours. Imaginez-vous, un enseignant qui ne gagne pas à manger comment va-t-il enseigner » s’interroge-t-il.

Mariam Diallo, une autre enseignante renchérit en ces termes : « Nous sommes là pour réclamer nos droits. Ils ont envoyé la sécurité pour nous disperser alors que nous ne sommes pas venus pour insulter ou pour une quelconque forme de violence. Regarder comment il nous malmène ; ce n’est pas normal » déplore cette femme.

Le sit-in est un droit pour tous les citoyens souligne Issa Soumaré, secrétaire administratif du SLECG de Labé : « Chaque enseignant a le droit de manifester ; l’État n’a aucune raison d’empêcher un sit-in devant les représentations des départements respectifs» précise-t-il.

Dans la foulée, trois enseignants ont été mis aux arrêts avant d’être relaxé. Par ailleurs des dégâts matériels sont à déplorer au niveau du complexe scolaire Saint André qui a essuyé des jets de pierres.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com