Les 47es Assises de la presse francophone ont démarré ce 09 octobre à Tsaghkadzor en Armenie pays hôte du sommet de la francophonie. Ces assises portent sur « Médias et Migrations » et se déroulent sur quatre jours avec près de 300 participants venus de 49 pays dont la République de Guinée.

A Tsaghkadzor petite station de sky située à près de 50 km d’Erevan, capitale du pays de Charles Asnavour , la cérémonie d’ouverture a été marquée par l’intervention de la présidente de l’Union des journalistes armeniens, Satik Seyzanyan, du président de l’UPF international, Madiambal Diagne, de la présidente de la section arménienne de l’UPF, Zara Nazarian et du représentant du premier ministre arménien Arman Yeghoyan.

La migration est devenue de nos un problème auquel il faut apporter des réponses selon Tidiane Dioh, représentant de la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie

C’est pourquoi l’Union de la Presse Francophone (UPF)  met sur la table la question du traitement de l’information liée aux migrations et le rôle joué par les médias dans la construction de l’opinion.

L’UPF permet donc  aux participants d’échanger sur la problématique de la migration et de de réfléchir sur la manière dont les médias traitent la question.

Le thème et Médias et Migrations est d’une actualité brûlante dans le monde . Pour Zara Nazarian, présidente de la section arménienne de l’UPF, il appartient aux  professionnelles des médias de mettre leurs compétences et aussi leurs qualités humaines ensemble pour entendre et faire entendre les voix de ceux qui souffrent, de ceux qui migrent.

Pour le président international de l’UPF, Madianbal Diagne, les phénomènes migratoires sont aussi vieux que le monde et ne laissent personne indifférent , aussi bien dans les pays de départ, de transit que dans les pays d’arrivée pour ne pas dire d’accueil.

《 On voit à travers les médias que l’accueil des migrants devient de plus en plus difficile. Il convient alors avec les spécialistes de cette question, avec les militants et d’autres acteurs politiques et de la société civile de nourrir une réflexion pour mieux outiller les professionnels des médias à aborder cette question》 a t-il indiqué

Madianbal Diagne, président international de l’UPF et Ibrahima Koné, président de la section guinéenne de l’UPF

Il s’agit selon lui  de regarder de plus près comment les médias traitent cette question aujourd’hui, comment ils racontent ces odyssées individuelles et collectives, mais aussi parfois pourquoi ils n’approfondissent pas assez, voire oublient, certains aspects humains.

Après la conférence inaugurale, les participants débattrons autour de plusieurs autres thèmes parmis lesquels on peut citer: la place des migrants dans les médias? Quelle image renvoient ils des migrants? Migration: ce dont on parle peu; migration 2.0: entre information ,  manipulation et mobilisation.

La presse francophone soulève ce sujet dans  un contexte ou la migrations révèle comme l’enjeu humanitaire des prochaines décennies.  

Depuis début 2018, près de 1600 personnes ont péri où sont portés disparus sur le chemin de l’Europe et le taux de mortalité des candidats à la traversée depuis la Libye a grimpé à 1 personne sur 14 au cours du premier trimestre 2018, alors qu’il était de 1 sur 29 au cours de la même période en 2017 selon le rapport HCR  « Voyage du désespoir » .

Un véritable drame humain qui tire sa source des ingérences occidentales en Afrique particulièrement en Libye selon Ibrahim Manzo Diallo, directeur de radio Air Info au Niger.


                                                                                                                           Monique Curtis