Ils sont nombreux des étudiants diplômés  sans emploi qui enseignent dans les établissements scolaires publics et privés de N’Zérékoré. Cependant, leur rémunération ne suffit pas pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Une situation que ces derniers ont du mal à digérer.

 «Depuis deux ans je suis contractuel mais c’est très difficile. Nous sommes assistés par la communauté avec une maigre prime de 300 000 francs guinéens. Imaginez ! Depuis plus de 20 ans on était sur le banc. On étudiait dans l’espoir d’avoir un emploi descend. Mais malgré l’effort que nous consentons pour former les élèves, le gouvernement est resté insensible à notre situation. Chaque fois on nous dit de déposer nos dossiers. On dépose des dossiers mais en fin de compte nous continuons de tirer le diable par la queue »  déplore Moriba Doualamou, professeur de géographie au lycée Félix Roland Moumié.

Raymond Leno est lui, professeur d’histoire dans le même établissement. Il est contractuel depuis 4 ans et vit dans la même condition que  Moriba. Comme ce dernier, il se débrouille dans les écoles privées pour boucher les  trous.

« Notre situation est  vraiment très difficile. Avec trois cent mille francs ce n’est pas facile de gérer la vie. Nous nous débrouillons dans les écoles privées pour tenir bon. C’est très compliqué » se lamente-t-il.

Avec le dernier concours de recrutement organisé par le ministère de la fonction publique, ces enseignants contractuels avaient l’espoir d’être intégrés à la fonction publique. Mais les résultats n’ont pas été à leur satisfaction d’où la colère générale.

« Notre situation est très difficile surtout avec la déception que le gouvernement vient de nous infliger en recrutant des personnes qui n’enseigne même pas. Cela nous a beaucoup choqués » ajoutent Raymond Leno. Poursuivant il demande au gouvernement de faire face à leur situation.

« Il ne faut pas qu’il continue de nous décevoir en recrutant des personnes qui ne sont pas sur le terrain »

Il faut rappeler qu’ils étaient au total 3249 contractuels tous les niveaux confondus dont  661 femmes inscrits pour ce test dans la région de N’Zérékoré. Pour le secondaire, il n’y a eu que 130 admis.

Mamady 2 Camara, Correspondant à N’zérékoré