La mortalité maternelle reste et demeure une équation sans solution pérenne dans la région administrative de Labé où d’année en année on assiste a de pertes énormes. Rien qu’au  cours  de 2017,  42 décès ont été enregistré depuis le 1er janvier 2017 selon la direction régionale de la santé (DRS) de Labé.

Dans un entretien accordé à la rédaction locale du courrierdeconakry.com, docteur El Hadj Mamadou Oudy Bah le directeur régional de la santé (DRS) de Labé tente de situer les responsabilités:

« La première cause, c’est le retard de la décision de la famille. Quand une femme en grossesse est en travail il faut que la famille décide vite. Car si elle retarde il va sans dire que la femme viendra en retard au niveau de la structure sanitaire. Le deuxième retard c’est le transport. Quand la famille décide de se rendre dans une structure sanitaire, s’il n’y a pas de moins de transport cela suscite un autre retard. Le troisième retard est si la femme arrive dans une structure sanitaire et que le personnel de santé n’est pas disponible ; là aussi elle va accuser un énième retard. Voici les trois principales causes. Et quand une femme enregistre ces retards le plus souvent c’est les hémorragies qui commencent » confie-t-il.

La direction régionale de la santé de Labé s’active à préparer la riposte : « Premièrement c’est les revues de décès maternel qu’on fait régulièrement. C’est une chose qui va nous permettre de réduire les décès maternels. La deuxième solution, c’est la sensibilisation des familles afin que les femmes en état de famille acceptent de fréquenter les structures de santé tout au long du processus. Deuxièmement c’est la réalisation de stratégie avancée ; on a déjà demandé aux agents de multiplier les visites à moto dans les villages à la rencontre des femmes en grossesses » rajoute-t-il.

Après cette étape, celle de la supervision suivra selon notre interlocuteur. À ce niveau les directeurs préfectoraux de la santé (DPS ) sont chargés de superviser ces agents de santé qui sont dans les structures. Et enfin selon notre interlocuteur, c’est l’équipement des structures.

« Le reste on va demander à nos partenaires et à l’État d’améliorer les conditions de vie en facilitant le transport. Il faut des routes pour désenclaver les villages » explique docteur El Hadj Mamadou Oudy Bah, le DRS de Labé.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com