A l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire de l’Indépendance de la Guinée, plusieurs activités sont organisées à Conakry par le gouvernement et les initiatives viennent de partout dans le monde. C’est le cas de la rédaction de la Radio France Internationale (RFI), qui a délocalisé son antenne dans la capitale guinéenne pour une animation spéciale des émissions, reportages, panels, etc., du Jeudi 27 septembre au mardi 2 octobre 2018.

C’est dans ce cadre que le journaliste Juan Gomez a animé ce mercredi 26 septembre dans la salle Sory Kandia Kouyaté, un panel sur « Les 60 ans de l’Indépendance guinéenne »  pour l’enregistrement de son émission ‘’Appel sur l’actualité’’.

Ce panel qui sera diffusé le 2 octobre 2018 sur les antennes de la RFI, a eu pour invités Mamadou Dindé Diallo, historien vice doyen chargé des études à la faculté des sciences sociales de l’université de Kindia, Salifou Sylla, politologue, professeur de droit constitutionnel et ancien ministre de la Justice sous Lansana Conté, Younoussa Camara, sociologue enseignant à l’université de Kindia.

Il a été question de parler du ‘’non’’ des guinéens face à la France. L’occasion a été mise à profit pour retracer les 60 années de l’histoire de la Guinée. Comment le pays a dit ‘’non’’ à De Gaulle, comment le pays a-t-il géré son indépendance, quels sont les réussites, les échecs et défis qui restent à relever.

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Après une ouverture de débat entre le public et les invités cités plus haut, le journaliste Juan Gomez a demandé le point de vue de chaque invité sur les 60 ans de l’indépendance de la Guinée. Une occasion pour chaque  intervenant de poser la question, et aux trois invités de répondre. Les questions tournaient autour de la falsification de l’histoire de la Guinée, car, selon la majeure partie des intervenants, le récit sur l’histoire de la Guinée n’est pas dit comme elle s’est passée. Et une seule réponse revenait à chaque fois. « Elle est difficile à écrire », ont résumé les invités.

« Quand on parle de l’histoire de la Guinée, il y a des champs à faire. Il y a l’histoire de l’historien et l’histoire vraie. L’histoire c’est comme un accordéon, on peut la rétrécir comme on peut l’élargir », a lancé un des invités. Tout en ajoutant que ce qui est fondamental c’est de se baser sur des faits qui ont marqué notre histoire.

Parlant de ces faits un autre invité ajouta que Sékou Touré a été porteur d’un discours libérateur. « Si aujourd’hui il a été acclamé et approuvé, même ceux qui n’ont pas connu son régime sont avec lui à cause de ce discours. Nous sommes le 2 octobre 2018 mais on parle d’abord du 28 septembre et le discours qui a été tenu le 25 août », a-t-il précisé.

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Le troisième invité ajouta que ce n’est pas par des incantations qu’on construit un pays. « Les rapports internationaux sont fondés sur les rapports de force. Personne ne nous fera de cadeau sur le plan international. Nous en sortirons que si nous mettons en place des mécanismes. Les ressources naturelles ne suffisent pas, il faut l’homme éduqué, et compétent ».

Nantènin Traoré

 

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