Une semaine après la publication des résultats de l’élection présidentielle gabonaise du 27 août 2016, Ali Bongo, que la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) a déclaré vainqueur, n’en démord pas. En dépit des doutes et des suspicions que lesdits résultats suscitent au niveau de l’opinion nationale et auprès de certains acteurs de la communauté internationale, le candidat sortant du Parti démocratique du Gabon (PDG) ne se laisse pas impressionner. Même en sachant que l’étiquette de président mal élu lui collera à la peau durant les sept prochaines années, il ne veut rien entendre qui ne soit qu’il demeure le président du Gabon.

Nationalisme stratégique

Se confiant hier chez nos confrères de RFI, l’hériter d’Omar Bongo ne veut surtout pas entendre parler de la reprise du décompte des suffrages. Et pour défendre cette position figée, il se veut, comme tous les dirigeants du continent confrontés à la même situation que lui, un défenseur de la souveraineté gabonaise face aux injonctions venant de l’extérieur. Le nationalisme stratégique en somme. Ainsi, aux requêtes que l’Union européenne, la France, les Etats-Unis et les Nations unies ont formulées en faveur de la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, Ali Bongo, catégorique et ferme, oppose la loi de son pays qui ne prévoirait pas que les choses se fassent ainsi. Faisant subtilement émerger de lui-même l’image d’un leader respectueux des procédures et des principes républicains, il appelle les candidats mécontents à déposer leurs recours au niveau de la Cour constitutionnelle. A croire que celle-ci est indépendante !

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