La Guinée est riche de sa diversité sur le plan climatique mais aussi sur le plan culturel. En Guinée, chaque région a son pagne culte.

En Guinée, chaque groupe a su imposer son label en matière de  de pagne. Dans la région forestière c’est la tissue forêt sacrée, au Fouta le lépi, à Kankan le Bakha Gbè, à Kindia c’est le Kendili.

La région administrative de Kindia, situé à 135 km de la capitale guinéenne Conakry est le berceau du pagne kindili.

Kindia, communément appelé ville des agrumes à travers ses fruits, la ville de Menguè Kindi (ndlr : nom du fondateur de la ville) a d’autres attributs que  ‘’ville des agrumes’’. C’est aussi la capitale du pagne traditionnel. Le Kindili, en plus de faire  vivre des milliers de femmes, est le symbole culturel du ‘’Kania’’ (ndlr : Kindia).

Les femmes de la ville de Kindia se sont regroupées en coopérative pour mener à bien ce travail aussi mesquin qu’on ne pourrait l’imaginer. Dans le quartier Tafory au centre-ville se trouve la coopérative des femmes teinturières de Kindia.  Elle regroupe plusieurs groupements venus de tous les quartiers de la ville.

Makalé Sylla du groupement ‘’Aicha Sylla’’ membre de la coopérative des femmes de Kindia, explique :

 « Le pagne kendili, nous le faisons avec du basin moyen riche, nous achetons le rouleau de basin à 350 mille, et nous le travaillons. Une fois le rouleau découpé, nous trouvons dès fois 8 ou 9 complets, et nous revendons un complet 60 mille », a-t-elle confiée.

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Poursuivant, elle indique que chaque pays à ses valeurs.

« La Guinée aussi a une valeur spécifique avec ses pagnes. En forêt c’est le forêt sacré, au fouta c’est le lépi, ici à Kindia c’est kendili. Donc nous faisons ses pagnes pour ressortir les réalités du pays, nous faisons ses pagnes pour attirer les étrangers. Ces permettent aux guinéens d’avoir une identité », a-t-elle confiée.

Ce travail est certes avantageux, mais il y a beaucoup de risque et des difficultés. « Nous rencontrons d’énormes difficultés dans la confection de ses pagnes là. Le matériel coûte cher et difficile à avoir. Par exemple le goudron que nous utilisons pour faire les dessins sur le bazin. Si ce n’est pas de la bonne qualité, ça se décolle sur le tissus et cela dégrade le pagne, et quand cela arrive nous nous retrouvons avec beaucoup de gâchis », a indiqué Mme Sylla.

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L’autre problème, ajoute-t-elle, c’est le manque d’équipement de protection. «Nous sommes en manque de gants. Nous utilisons des produits qui exigent vraiment d’être protéger. Je peux citer en exemple la Soude. Nous n’avons pas aussi de magasin ou garder nos matériels ».

L’activité dominante des femmes de Kindia reste la confection et la vente du pagne Kendili. On en trouve de toutes les couleurs. Après la couleur bleue qui était connu de tous, le jaune, le vert et le violet ont fait leur apparition sur le marché.

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Il faut noter que le pagne traditionnel appelé Damier, est celui qui a su traversé les frontières culturelles. Il est confectionné par tous et prisé également.

Nantènin Traoré   

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