Après 11 ans de règne du régime Alpha Condé marquée par des arrestations arbitraires, des tueries, des emprisonnements, des bavures et exactions des forces de l’ordre sur les citoyens, les guinéens soufflent enfin.

L’arrivée au pouvoir du Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) le 5 septembre dernier, s’annonce comme un nouveau vent de liberté pour le peuple opprimé et privé de tous ses droits autrefois. Apparemment chaque personne est désormais libre de s’exprimer, d’agir et de se déplacer.

C’est dans cette nouvelle indépendance et fierté nationale que la Guinée a célébré le vendredi dernier la journée internationale des droits de l’homme avec le thème : « ‘’Egalité’’ — « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » », comme le stipule l’article 1 de la déclaration universelle de l’homme.

Contrairement aux précédentes années, ce 10 décembre ne se limite pas seulement a dressé le tableau très sombre des victimes de tous genres de violences durant l’année 2021 où Alpha Condé était encore président de la République. Au-delà de cet état de fait, plusieurs activistes se réjouissent aujourd’hui de la baisse des cas de la violation des droits de l’homme.

Le Colonel Mamadi Doumbouya a placé la transition sous le signe de la justice pour mettre fin aux inégalités en Guinée et aux abus.  C’est la nouvelle ère ! c’est un souffle nouveau !

Le président de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH), Souleymane Bah confirme ce constat.

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« Depuis la prise du pouvoir par l’armée le 5 septembre dernier, on constate une diminution des violations des droits de l’homme. Nous souhaitons que ça continue comme ça. Comme vous le savez depuis 1958, la Guinée n’a pas connu d’accalmie en matière de protection des droits de l’homme. Mais depuis l’arrivée du CNRD, nous n’avons pas encore constaté de violations des droits de l’homme. Il y a le calme pour le moment…».

L’une des victimes de l’oppression d’Alpha Condé est Foniké Mengué, membre influent du FNDC qui a aussi saisi cette occasion pour faire une tribune dont nous avons l’extrait :

« Ces dernières années, les droits de l’Homme et notre Démocratie ont été malmenés, sabotés et foulés même au sol. Les gens ont été emprisonnés, tués, forcés à l’exil pour avoir exprimé leurs opinions. Le peuple avait perdu sa liberté d’expression, chose qui signifiait un recul considérable de notre jeune démocratie acquise au prix du sang des martyrs… Nous nourrissons l’espoir que les principes fondamentaux du droit de l’Homme et de la Démocratie seront respectés, »

C’est ce grand espoir qui permet aux guinéennes et guinéens de vivre aujourd’hui dans la paix et dans la quiétude sociale.

Toutefois, il faut signaler que les violations des droits de l’homme n’ont pas commencé au temps du Pr. Alpha Condé. Puisque l’on se rappelle encore le drame et viol qui se sont passés au stade du 28 septembre de Conakry avec le Capitaine Moussa Dadis Camara.

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Quant à M. Condé au lieu de lutter contre les bavures du pouvoir, il s’en est servi pour se maintenir à Sékhoutouréya. Alors avec le CNRD, peut-on dire que la violation des droits de l’homme est en train d’être bannie en Guinée ? Pour l’instant les nouvelles autorités ont une bonne note mais l’avenir nous édifiera plus…

Ibrahima Bah

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