Suite à l’impact grandissant des nouvelles technologies de l’Information et de la Communication, la presse écrite à tendance à perdre sa place dans le monde médiatique. Puisque de nos jours les journaux qui sont très coûteux dans la production sont de moins en moins consommés par les lecteurs. La plupart des consommateurs préfèrent s’informer via les sites web ou sur les réseaux sociaux qui relaient instantanément les infos.

Face à cette situation qui concerne le privé et le public, le Directeur général du quotidien national Horoya, Ibrahima Koné estime que les professionnels de la presse écrite doivent se réinventer pour continuer à survivre et résister à la modernité.

Dans une récente interview qu’il a accordé à notre rédaction, le nouvel homme fort de ce médium nous explique quelles sont les astuces de la nouvelle direction pour relancer ce média d’Etat qui fait partie des toutes premières institutions de la république.

« Je pense qu’à l’heure où nous sommes, il faut se réinventer. Quand Horoya naissait vers les années 60, le matin tout le monde devait avoir son journal papier en amont avant de prendre son petit déjeuner. Aujourd’hui avec l’apparition de l’internet, chacun a le journal dans son téléphone et partout. Alors il faut réinventer, il faut penser à de nouvelles formules. Le journal papier va exister mais sous d’autres formes. On est en train de développer le format PDF numérique du journal que nous allons mettre en place. Il faut inciter les lecteurs à faire des abonnements…. Actuellement, on se bat pour que l’administration soit l’abonnée principale. Nous allons envoyer des fichiers d’abonnements pour que tous les départements et toutes les directions soient abonnées au quotidien national comme ça se fait partout. En Côte d’Ivoire avec Fraternité Matin ou au Sénégal avec le Soleil.   Nous, on a un gros client, c’est l’Etat. Il faut bien que nos autorités comprennent que le seul gros client du Horoya c’est l’administration ».

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Poursuivant son laïus, le directeur général du journal Horoya continue à solliciter l’appui de l’Etat guinéen : « Il faut continuer à nous accompagner, le Horoya fait partie des premières institutions de la République de Guinée, aujourd’hui on a 61 ans. On est détenteur de l’histoire des archives administratives de notre pays. Il faut nous aider à numériser ces archives. Parce qu’on peut numériser les journaux. Aujourd’hui, on a des journaux qui sont vieux de plus de 50 ans…»

Pour finir son intervention, Ibrahima Koné, affirme que le président de la Transition Mamadi Doumbouya et la ministre de l’Information et de la Communication, Rose Pola Pricemou, ne ménagent aucun effort pour doter des moyens et équipements nécessaires au journal Horoya qui avait subi des actes de vandalismes le soir du 5 septembre dernier.

Par ailleurs, il faut signaler que contrairement au quotidien national qui essayent de retrouver sa place d’antan avec l’appui de l’Etat, plusieurs journaux de la presse écrite sont en train de disparaître à cause du manque de moyens. D’ailleurs, beaucoup de patrons de médias ont migré vers la presse en ligne.

Ibrahima Bah

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