Abdoulaye Karim Diallo, ingénieur agronome, maire de la Commune Rurale de Madina Wora préfecture de Mali, est le premier Agent de Développement Communautaire ADC. Rencontré récemment à Conakry, l’agent de développement communautaire au temps du PACV devenu aujourd’hui Agent de Développement Local, est revenu sur son parcours !

Avant, ils étaient appelés Agent de Développement Communautaire, aujourd’hui, ils sont appelés Agent de Développement Local. Ils ont pour rôle d’accompagner les collectivités, les aider à monter des projets, faire des PDL (Programme de Développement Local) pour 4 ans, d’où est extrait le PAI (Programme Annuel d’Investissement). Aider à faire des documents pour obtenir le financement, aider à faire la passation des marchés, aider à faire des contrats, suivre les activités sur le terrain jusqu’à la fin des travaux. Ce sont entre autres le rôle d’un ADL, appelé au temps du PACV ADC.

« A la naissance du PACV à la phase pilote j’ai été sélectionné par texte avec le CECI (Centre Canadien d’Étude et de Coopération Internationale) pour aller faire la phase pilote dans la commune rurale de Diari. Après le retrait du CECI, j’ai été recruté par le PACV (Programme d’Appui aux Communautés Villageoises) pour encadrer la commune de Diari, faire des résultats et appuyer à la rédaction de manière de procédure PACV et de manière de suivi évaluation », a expliqué l’actuel maire de la commune rurale de Madina Wora.

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Poursuivant, il précise qu’il est le premier ou l’un des premiers Agents de Développement Communautaire.

« Mon rôle à l’époque était d’encadrer les communautés, les sensibiliser et les informer sur les méthodes pratiques du projet, vu que c’était un nouveau projet, la procédure n’était pas connue, il était financé par le gouvernement guinéen et la banque mondiale. Il fallait faire des approches, informer les populations des démarches à suivre pour que les populations même s’approprient de la démarche et qu’elles puissent, après le retrait du projet, monter leur PDL, PAI, faire des appels à candidature, passation de marché, suivi de micro-projet jusqu’à la réalisation ».

Aujourd’hui maire d’une importante commune rurale du pays, l’ingénieur agronome, pendant son rôle d’ADC, a eu à former beaucoup d’ADC de la région de Labé qui sont revenus après pour suivre la démarche.

« J’ai fait 4 communes à Mamou en tant qu’ADC, Konkouré, Tolo, Kignèko, Timbo. Après j’ai fait Gaya et Fougou dans la préfecture de Mali. J’ai été superviseur dans le CECI de huit communes dans le même projet », a-t-il indiqué. Abdoulaye Karim Diallo garde de bons souvenirs en tant qu’ADC. Il dit se rappeler d’un de ses séjours à Dakar pour une démonstration de l’approche guinéen en matière de développement local, avec beaucoup de cadre guinéen, qui dit-il était l’un des meilleurs projets que la Guinée a connus et qui a touché toutes les communes et investit dans toutes les communes, qui est devenu aujourd’hui ANAFIC ».

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Nantènin Traoré

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