Le programme de référence intérimaire du gouvernement de la transition dirigé par Colonel Mamadi Doumbouya a été adopté à l’humanité par la majorité des conseillers nationaux présents lors d’une plénière tenue ce jeudi 15 décembre 2022 à l’hémicycle du palais du peuple.
Comme nous l’annoncions dans un de nos précédents articles, ce projet de loi a été introduit au Conseil National de la Transition par madame la ministre du plan et de la coopération internationale Rose Pola Pricemou.
C’est après examen en travaux de commission et en inter-commission avec les cadres techniques des différents départements ministériels du document conformément à la procédure législative que l’institution parlementaire a fait le rapport.
À cette occasion, ce rapport a été présenté en plénière ce jeudi 15 décembre 2022 au cours duquel des recommandations ont été formulées.
Des questions ont été aussi soulevées par certains honorables conseillers du CNT en commission.
Même s’il se réjouit de la création de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) dans la lutte contre la corruption, le président du Conseil National de la transition Dr Dansa Kourouma a dans ses recommandations suggéré à ce que la prévention de la corruption soit inscrit dans les priorités du gouvernement.
« La répression par la création de la CRIEF est une avancée du gouvernement. Mais que faisons-nous de la prévention ? Pour que les populations puissent comprendre jusqu’où on parle de corruption ? L’agence nationale de lutte contre la corruption a commencé des campagnes de sensibilisation mais je vous garantis que cette agence, son statut doit être revue pour qu’elle puisse avoir la plénitude des moyens mais aussi de ses attributions par le gouvernement à lutter contre la corruption. Il n’ y a pas que la répression, il y a la prévention, la détection et la répression qui vient à la fin. Dans le budget du PRI cinq volets sont accordés à la lutte contre la corruption dans sa dimension prévention… » a indiqué Dr Dansa Kourouma.
Toujours dans des recommandations, il a aussi sollicité que le gouvernement s’accentue dans ce programme le volet éducation civique notamment dans le cadre de la lutte contre la vente et la consommation des stupéfiants impropres à la consommation.
« Nous ne voyons pas le volet éducation civique dans le PRI. Dans la rubrique éducation on a vue beaucoup d’actions, la construction des écoles, équipement d’écoles mais l’éducation civique en tant que moyen de reconversion de mentalité, moyen de mobilisation pour soutenir la transition, nous n’avons pas vue ça. Pour nous, c’est une priorité. Ça va aider même à emmener une meilleure compréhension de la population sur ce qui est fait dans le cadre de la lutte contre la corruption » a-t-il signalé avant de soumettre le Programme de Référence Intérimaire aux conseillers nationaux où il a été adopté à l’humanité par la majorité des conseillers nationaux présents à cette plénière.
Il faut noter également que le débat s’est déroulé en présence du premier ministre Dr Bernard Goumou et l’ensemble des membres de son gouvernement.
Ibrahima Foulamory Bah