Le Président de la transition a dû certainement se tromper sur le profil de son ministre de l’enseignement pré-universitaire. Guillaume Hawing qui a été très caustique vis-vis de son prédécesseur relativement à l’organisation des examens, semble faire de cela la seule priorité de sa gouvernance. Une responsabilité dans une agence chargée d’organiser les examens aurait été le meilleur profil. Car on a l’impression qu’il ne ménage aucun sacrifice pour la réalisation de ce défi personnel, qui est pour lui un point d’honneur.

Ça vaut bien la peine quand on a passé tout son temps à peindre tout en noir, sous toutes les coutures, l’organisation des examens dans le pays.

De toute évidence, pour sa première année, le patron du MEPUA peut bien s’enorgueillir. Il a pu surmonter ce défi.

Cependant, pour les acteurs de l’éducation, c’est lilliputien par rapport aux problèmes auxquels est confrontée l’éducation guinéenne qui, faut-il le préciser, a connu des moments de balbutiements. Qui a plutôt basculé à cause de sa trop grande politisation et du désintérêt affiché pour le secteur par les dirigeants au plus haut sommet qui se sont succédé à la tête du pays.

Le secteur éducatif était devenu un domaine d’accomplissement des promesses politiques les plus farfelues et rétrogrades, loin de toute volonté d’améliorer le système.

En réalité, le secteur était devenu un fourre-tout. En effet, le ministre Guillaume ne peut assumer tout seul toutes ses responsabilités. Cependant, il concentre tant d’espoir, à l’heure de la refondation, antinomique, du moins officiellement, des intérêts politiques rédhibitoires à toutes reformes sérieuses et pérennes.

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Plus d’un an après sa nomination, de toute vraisemblance, l’évaluation des acquis est la priorité du ministre mathématicien. La construction des acquis, leur consolidation et leur amélioration sont par contre le cadet de ses préoccupations. Et pourtant, c’est le passage obligé pour arriver à la perfection tant sollicitée. Des reformes mal pensées, des formations à peine insensées à cause de programmes en décalage avec les besoins, des conditions de traitement des formateurs qui laissent à désirer, des conditions d’études exécrables à plusieurs endroits, soit par manque de salles de classe ou par manque d’enseignants.

Ce sont entre autres préoccupations majeures qui devraient faire rougir les yeux du ministre que de passer tout son temps à flatter son égo et à parler d’examens et de consacrer ses efforts à la réussite de ces examens.

Dans tous les cas, on n’a pas à s’en plaindre, car beaucoup de choix, sous cette transition, sont sujets de critiques, pour ceux qui sont objectifs. Le Président de la transition en est conscient, lui qui en est agacé au point qu’il le dénonce régulièrement doit agir vite en vue d’amenuiser les conséquences pour la refondation, sa refondation à lui.

Mognouma

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