«L’immigration clandestine relève d’un complot pour modifier la démographie de la Tunisie, afin qu’elle soit considérée comme un pays africain uniquement et non un pays arabe et musulman.» La déclaration est du Président tunisien, Kaïs Saïed, le 21 février 2023.
La déclaration du président Tunisien a levé le voile sur le l’Apartheid que vivent les subsahariens et les personnes de peau noire dans un pays africain. Si les africains sont habitués à des attaques racistes dans d’autres parties du monde, il semble que l’Afrique ne fait pas l’exception.
Une déclaration qui souscrit à la théorie conspirationniste du « grand remplacement » du penseur français d’extrême-droite Renaud Camus. Elle prédit une substitution inexorable d’une population européenne par une population immigrée. Ici reprise par Kaïs Saïed, il s’agirait alors du remplacement d’une population arabe par une population noire peut lire dans les colonnes de TV5 monde.
Depuis le 21 février, un climat d’insécurité s’est installé parmi les étudiants et migrants subsahariens vivant en Tunisie. Tous cloitrés entre les murs de leur maison et en groupe, ils ne peuvent plus sortir pour vaquer à leurs occupations habituelles. La carte de séjour et d’autres pièces, ne suffisent plus à justifier sa présence dans ce pays qui semble ne plus être africains.
En Tunisie, le racisme anti-noir cible en premier les Tunisiens noirs et les Noirs d’origine étrangère. Malgré l’adoption le 9 octobre 2018 par l’Assemblée des représentants du peuple tunisien d’une loi sur l’élimination de toutes les formes de discrimination, la question raciale demeure en suspens.
Le quotidien des Noirs en Tunisie est fait de brimades et d’humiliation. Dans ce pays, la population de couleur noire (environ 15% des 12 millions de Tunisiens) vit dans une discrimination.

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La Guinée au chevet de ses citoyens

Depuis la crise honteuse en Tunisie, le président de la transition se préoccupe de la situation des guinéens en difficultés dans cette partie de l’Afrique. Ce 28 février, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’Étranger, Dr. Morissanda Kouyaté, accompagné de son conseiller en communication et le directeur national des guinéens établi à l’étranger ont pris leur envol pour la Tunisie.
La mission a pour objectif de répondre aux besoins urgents des guinéens vivant en Tunisie et secourir ceux qui sont en situation de détresse extrême. Un vol humanitaire qui donne de l’espoir plus de 200 étudiants guinéens et plusieurs centaines de migrants vivant sur le sol tunisien.
Au moins 100 milles dollars ont été mobilisés pour l’opération et

L’autre volet de cette opération humanitaire en faveur des guinéens, c’est un rapatriement volontaire pour tous ceux qui désirent rentrer en Guinée selon M. Barry Mamadou Satiou, Directeur National des Guinéens établis à l’étranger.
Il faut rappeler que la cellule de crise dédiée à la situation des guinéens en Tunisie est en action depuis lendemain des premières violences. Elle a géré depuis la Guinée, les difficultés liées à la nourriture, l’hébergement, la santé qui lui ont été remonté. Au moment où mettons ce journal sous, une cinquantaine de guinéens s’apprêtaient à rejoindre Conakry à bord de la flotte nationale affrétée par le Président de la transition.

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Cellou Dalein Diallo s’indigne

« Je suis ahuri par les propos haineux et racistes tenus par le Président tunisien Kaïs Saied à l’endroit des migrants subsahariens et par la chasse à l’homme déclenchée contre eux dans un pays signataire de l’Acte constitutif de l’UA et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Ces propos et actes racistes ont lieu à un moment où l’Afrique est engagée dans la mise en œuvre de la ZLECAF et dans le processus d’adoption du Protocole de l’UA relatif à la libre circulation des personnes, au droit de séjour et au droit d’établissement.
Je salue la réaction responsable de la Commission de l’UA face aux traitements inhumains et dégradants que subissent les subsahariens en Tunisie à l’instigation du Président de ce pays »

Foulamory Bah et Mame Tabara

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