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En Guinée, de nombreux pêcheurs se sont rendus dans des services sanitaires se plaignant d’éruptions cutanées et de brûlures.

Depuis les premiers cas signalés la semaine dernière, d’autres pêcheurs artisanaux se sont présentés aux autorités avec des brûlures apparentes sur l’épiderme.

Les autorités sanitaires sont à pied d’œuvre pour administrer des soins appropriés aux personnes touchées.

Que sait-on ?

Le nombre de victimes a considérablement augmenté dans le centre de traitement. Le service chirurgie plastique du centre hospitalier universitaire de Donka, situé dans la proche banlieue de la capitale Conakry soigne ces pécheurs.

On dénombre, selon les médecins de ce service, environ 88 malades enregistrés. Dimanche 16 avril, d’autres pêcheurs se sont présentés à ce service. Ils sont affiliés aux ports de pêche de Bonfi et de Gbessia, deux des grands ports de Conakry.

Les prises en charge se font de façon progressive. Les pêcheurs dont les lésions corporelles nécessitent des interventions pointues ont été hospitalisés. Cependant, ceux qui présentent des signes moins inquiétants sont placés, pour l’instant, sous suivi médical.

Selon un médecin basé sur une île située à 50 km de Conakry, 7 autres pêcheurs malades se sont présentés au service sanitaire de l’île. Cependant, ils refusent de rallier le centre de soin approprié situé à Conakry. Ce qui fait croire aux autorités sanitaires qu’il y a des malades qui restent cachés.

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Des recherches et des campagnes de sensibilisation sont en cours afin qu’ils prennent conscience que leur vie est potentiellement en danger.

Selon le Dr Karamba Kaba, le chef du service chirurgie plastique et des grands brûlés dans lequel les malades sont pris en charge, les pêcheurs sont victimes de brûlures du deuxième et du troisième degré. Ces brûlures et éruptions cutanées sont causées selon lui par des substances inconnues pour le moment mais il écarte pour le moment les sources bactériennes.

Quelles sont les mesures prises par les autorités guinéennes ?

Le ministère de la santé et le service du ministère de la pêche en charge de la sécurité sanitaire ont déjà effectué des prélèvements sanguins. Ils ont également procédé à des collectes d’échantillons d’eau de la zone maritime ciblée pour des examens chimiques et biomédicaux. Un comité de crise interministériel a été mis en place pour suivre le dossier de près.

Pour l’instant, le risque de contagion est écarté par les autorités sanitaires.

Les poissons pêchés par les pêcheurs malades sont-ils exempts de risque ?

Jusqu’ici, aucune information officielle écartant tout danger de leur consommation n’est connue. Des échantillons ont été prélevés pour analyse.

Cependant, ces produits halieutiques se retrouvent déjà dans les marchés.

Les pêcheurs malades ont déclaré qu’il y a des semaines qu’ils ont commencé à constater des éruptions cutanées qu’ils prenaient pour des allergies dues à l’eau de mer. Ce qui signifie qu’ils ont continué leur activité de pêche et d’acheminement de leurs poissons dans les marchés. Ce qui pourrait constituer un autre danger.

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La pêche artisanale, cruciale pour l’économie locale

La pêche artisanale en Guinée est une des principales pourvoyeuses du marché local en poisson.

Depuis qu’ils ont eu vent de cette maladie, de nombreux pêcheurs craignent d’aller en mer. Ils affirment ne pas savoir si le liquide incriminé ne se retrouve pas dans d’autres zones de pêche.

Ce qui fait que le prix du poisson commence déjà à monter en flèche et sa rareté commence à se faire sentir dans certains marchés de la capitale.

Avec BBC Afrique

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