28 septembre 2022-28 septembre 2023, ça fait un an jour pour jour depuis l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre 2009, survenu au stade du même nom à Conakry.

Pour célébrer l’anniversaire, des organisations de défense des droits de l’homme, l’association des victimes du massacre du 28 septembre et le collectif de leurs avocats ont animé conjointement une conférence de presse, ce jeudi 28 septembre 2023, à la maison commune des journalistes à Conakry.

Cette conference de presse organisée vise à faire l’état des lieux sur le procès du massacre du 28 septembre de ces 12 mois, tenu au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé au tribunal ad-hoc aménagé spécialement dans l’enceinte de la Cours d’appel de Conakry.

C’était l’occasion pour Maître Amadou DS Bah, coordinateur du pool des avocats des victimes du massacre du 28 septembre, de faire le bilan.

Pour lui, les magistrats qui ont conduit ce procès ont démontré à travers leur professionnalisme qu’ils étaient des guinéens patriotes. Ils ont tenu bon en dépit de tout ce qui était orchestré contre eux. Au niveau de la partie civile, précisé t-il, il y a eu beaucoup de choses mais le collectif, les avocats dans l’ensemble ont accompagné le processus. Il précise tout de même au cours de son intervention, qu’il y a eu a un moment donné quelques difficultés en ce qui concerne le déroulement du procès, mais le professionnalisme a prévalu face à certaines velléités.

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« En ce qui concerne le procès vous l’avez suivi avec nous, il répond aux standards internationaux. En matière d’équité, toute la procédure a été respectée. Donc les accusés ont été interrogés. Les parties civiles certaines ont eu l’opportunité de s’exprimer. Et ce n’est pas fini, nous continuerons à faire défiler ces parties civiles parce que, il y a une multitude de cas. Chaque cas est singulier. Raison pour laquelle à la reprise nous enverrons également d’autres parties civiles pour permettre justement au tribunal d’être éclairé sur un vaste éventail de cas. » Souligne t-il avant d’annoncer leur satisfaction sur le déroulement du procès.

« Aujourd’hui, nous sommes en tout cas satisfaits du déroulement du procès. Nous espérons que ce procès là se poursuivra et que les auteurs répondons de leurs actes. »

Du coté de la FIDH, les responsables ont salué les autorités de la transition qui pour eux, ont eu la volonté d’ouvrir le procès.

Maître Drissa Traoré, Secrétaire général de la FIDH, pense qu’à travers ce procès, la population guinéenne comprendra que personne n’est au dessus de la loi.

« Nous pensons que toutes les personnes au-delà de la Guinée qui détiennent une portion du pouvoir vont réfléchir avant d’agir. Nous espérons également que les partenaires de la Guinée, les organisations internationales continuerons de soutenir ce procès. »

Pour sa part, la présidente de l’AVIPA (Association des Victimes Parents et Amis) du 28 septembre 2009, Hadja Asmaou Diallo, a exprimé les attentes des victimes.

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« Je vais revenir un peu sur le cas des victimes qui sont toujours dans le besoin surtout d’une assistance médicale, psychologique et aussi financière par ce qu’il ne faut pas oublier, il y a des gens qui ont besoin d’accompagner leurs enfants. Il y a des victimes qui ont perdu tout, aujourd’hui qui sont vraiment toujours dans le besoin. On n’oublie pas aussi l’aide qui est venue des autres partenaires qui ont vraiment pu aaccompagner les victimes pour qu’elles puissent continuer leur prise en charge. Maintenant les femmes victimes du 28 septembre ont besoin d’une loi de réparation surtout parce que la réparation c’est très important à ce stade où on est. »

A l’occasion de la reprise du procès le 3 octobre prochain, la FIDH, l’OGDH et l’AVIPA, dans la poursuite de leur combat pour la justice et l’État de droit en Guinée, rendront publique, une note d’analyse judiciaire portant des constats et un certain nombre de recommandations pour renforcer la mise en oeuvre d’un procès respectant les droits de toutes les parties.

Ibrahima Foulamory Bah

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