La presse guinéenne en danger ! Quelques heures après la libération des 13 journalistes brutalement arrêtés par les agents de sécurité, Ibrahima Foulamory Bah, reporter du Courrier de Conakry est revenu sur les exactions et bavures des agents de sécurité composés de gendarmes et de policiers du commissariat de Kaloum.
Ce lundi à Kaloum, les manifestants et les journalistes (dont les femmes) présents pour la couverture médiatique ont été tous agressés par les agents de sécurité. Certains hommes de médias ont été gravement blessés d’autres ont perdu leurs outils de travail ( caméras, appareils, dictaphones…)
Dans son témoignage pathétique, il relate les violences subies par les journalistes lors de cette marche pacifique du syndicat professionnel de la presse de Guinée (SPPG).
« C’est une journée horible très terrible. C’est une journée de violence qui ne dit pas son nom. Personnellement, je suis venu couvrir la manifstation du SPPG. C’est pendant que je prénais les propos du sécrétaire général, Sékou Pendessa qu’un des agents des forces de l‘ordre est venu me brutaliser. Sur le coup, j’ai perdu conscence. Cet agent, il m’a sauvagement frappé avec son arme qu’il tenait en main. Immédiatement, je suis tombé, ainsi il m’a tiré avec ma chemise pour me faire monter dans le pickup. On m’a frappé un peu partout sur mon corps. Actuellement, mon cou me fait tellement mal que j’ai du mal à retourner ma tête. Je suis blessé et j’ai le sang qui coule sur mes pieds ; j’ai mal au niveau des côtes… Au moment de l’audition, j’ai demandé qu’on m’envoie à l’hôpital mais la commissaire générale de Kaloum a catégoriquement refusé ; malgré qu’on a mal, on nous a empehcé de se faire consulter. C’est dommage pour notre pays » a-t-il déploré avant d’annoncer « Je vais porter plainte contre ce policier qui m’a violenté. Je veux savoir, pourquoi il s’est comporté comme ça ?»
Foulamory continue sa narration en disant « Après avoir été arreté le matin au niveau du carrefour le Makity, on nous a frappé, violenté, bléssé et conduit au commissariat cetntral de Kaloum. C‘est par la suite qu’on nous a amené au tribunal de première instance de Kaloum où on a passé toute la journée. C’est vers17h que le procureur nous a mis à la disposition des nos avocats…» a raconté notre confrère.
Malgré cette libération, ces journalistes doivent comparaitre à la barre du TPI de Kaloum. Selon le procureur, ils sont poursuivis en flangrant délit pour participation délicitueuse à un attroupement sur la voie publique.
A cause des coups reçu lors de cette manifestation du SPPG, Ibrahima Foulamory est actuellement en soin intensif dans une clinique de la capitale.
En dépit de ce qui s’est passé dans la journée de ce lundi, les autorités de la transition n’ont fait aucun communiqué. C’est silence radio.
A suivre !
Ibrahima Soya