J’ai choisi de déclarer symboliquement ma candidature à la présidence de la République française ce 21 avril 2016 pour proposer un nouveau choix aux Français.
14 ans après le « séisme » du 21 avril 2002, qui a vu l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, rien n’a changé. Les Français ont défilé pour rien. Le Front national est passé de 18 à 30%. La même mauvaise pièce remet en selle les mêmes mauvais acteurs. A chaque élection, nous subissons un chantage obscène au FN pour nous obliger à voter par défaut. Combien de générations va-t-on ainsi sacrifier ? C’est une prise d’otage de notre démocratie.
J’ai la conviction que ceux qui sont à l’origine des problèmes de la France ne peuvent pas faire partie de la solution. Ils sont pour la plupart responsables de n’avoir rien fait parce qu’ils ont manqué de courage.
Parce que les Français ont perdu toute confiance, l’élection française de 2017 ne ressemblera à aucune autre.
Je me présente devant eux au nom d’un mouvement nouveau, participatif et indépendant. « La France qui ose » est une coopérative politique que différents mouvements venus de la gauche comme de la droite ont décidé d’ores et déjà de rejoindre dont l’Alliance écologiste et indépendante, le Parti libéral démocrate, Démocratie 21, le Rassemblement eco-citoyen, le Cercle de la Diversité. Ensemble, nous représentons 50.000 sympathisants identifiés présents 102 comités départementaux.
Notre mouvement est ouvert à tous. Chaque Français est le bienvenu !
Avec ce mouvement, nous mobiliserons les sacrifiés de la démocratie, les invisibles de la République, ceux qui sont écartés des décisions, qui n’ont hérité de rien mais qui veulent participer, coopérer, réinventer la France. Ce que nous souhaitons, c’est contribuer avec cette nouvelle force politique, ouverte à tous, à une recomposition profonde de notre système démocratique.
A situation hors-normes, il faut un projet de radicalité. Et la France n’est jamais meilleure que lorsqu’elle est dos au mur. Quelle France voulons-nous ? Où voulons-nous aller ? Dans de telles conditions, le débat ne peut se résumer à la question comptable des 35 ou des 39h ! La France se tient devant un choix de civilisation. Nous souhaitons rassurer les anciens sur le fait que la France continuera après eux. Et les jeunes sur le fait que son avenir se fera avec eux.
Parce que la valeur promesse a été disqualifiée, je n’en ferai pas. En revanche, je m’engage à changer de méthode. Aux Français de dire et faire ! Le temps est venu de redonner le pouvoir aux Français et à la France.
Rendre le pouvoir aux Français c’est d’abord d’une révolution démocratique. Le peuple souverain doit reprendre son pouvoir avec de nouveaux outils d’expression populaire.
Rendre le pouvoir aux Français, c’est les laisser faire et créer du lien entre eux. Passer de l’Etat-providence, omnipotent et impuissant, à une Société-providence, plus innovante.
Plutôt qu’une économie où les grands groupes, en connivence avec la haute administration, finissent par se couper du tissu économique et social de notre pays, je plaide pour une économie du partage qui introduise une concurrence plus juste, libère nos entreprises de l’emprise notamment fiscale de l’Etat et permette l’innovation.
Je revendique une société alternative, celle de la coopération qui permette aux, associations, entreprises, fondations de multiplier sur le territoire national les recettes de leurs succès. Pôle emploi avec ses 50.000 salariés et ses 5 milliards de budget affiche un faible taux de retour à l’emploi des chômeurs de 4%? En moins de 2 ans une jeune entreprise revendique pendant ce temps le placement de 30 000 chômeurs. L’Education nationale laisse 25% des élèves entrer en 6ème avec des difficultés de lecture et d’écriture ? Une association francilienne réussit à instruire 80% de ses élèves de CP en un an. Nul besoin d’aller en Finlande comme le font les politiques traditionnels pour donner des complexes aux Français. Notre pays compte dans ses rangs des Français extrêmement capables et désireux d’agir. Je m’évertuerai dans les mois qui viennent à faire connaître cette France qui ose.
Alors peut-être retrouverons-nous suffisamment de confiance en nous pour que la France cesse de se banaliser et redevienne une « personnalité », y compris sur la scène internationale. Nous pouvons renouer avec la France de la méritocratie, celle qui nous a valu l’admiration des peuples étrangers, celle que j’ai rêvée avant de la connaître.
A un an de l’élection présidentielle et en près de 10 années d’engagement politique au cours desquelles j’ai tenté de changer le système politique de l’intérieur, j’ai aujourd’hui fait le choix de défendre cette vision de notre pays en étant libre d’être de droite, libre d’être de gauche, libre d’être écologiste, libre d’être libérale.
Avec la volonté de m’en remettre au seul recours que je connaisse dans un pays aussi exceptionnel que le nôtre : le peuple français.
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