Les violences basées sur le genre continuent de sévir en Guinée, avec des femmes victimes de violences sexuelles, de harcèlement et de mariages forcés. Une situation alarmante qui mobilise le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG). Ce mercredi 18 septembre 2024, lors d’une conférence de presse à Conakry, le club a présenté son bilan, les défis rencontrés et les actions entreprises face à ce fléau.

Oumou Kaïry Diallo, directrice exécutive du CJFLG, a révélé que de janvier à juin 2024, 685 cas de violences ont été recensés par l’organisation à travers ses antennes en Guinée.

« Ces cas incluent diverses formes de violence, allant du harcèlement aux mariages précoces, en passant par les mutilations génitales féminines et les violences sexuelles », a-t-elle précisé.

Parmi ces violences, les violences sexuelles restent les plus répandues.

« La situation est préoccupante », a martelé Oumou Kaïry Diallo. « Rien qu’à Conakry, nous gérons en moyenne trois cas de violences par semaine, dont près des deux tiers concernent des violences sexuelles. Si notre club enregistre de tels chiffres, imaginez les statistiques des autres organisations, des ministères et des partenaires au développement. Cela montre l’ampleur du problème à l’échelle nationale. Les résultats obtenus ne reflètent pas les efforts déployés, et il est impératif de renforcer les actions pour inverser cette tendance. C’est pourquoi nous avons créé cet espace d’échange, afin que nous puissions discuter ensemble de ce qui ne fonctionne pas », a-t-elle ajouté avec gravité.

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Face à cette situation, le CJFLG continue de s’impliquer activement pour la protection des droits des femmes et des jeunes filles en Guinée. À noter que la troisième édition du Forum de la Jeune Fille guinéenne se tiendra les 17 et 18 octobre 2024 à Conakry, offrant une plateforme de discussion sur ces enjeux.

Ibrahima Foulamory Bah

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