À quelques jours de la rentrée scolaire prévue le 25 septembre 2024, l’heure est à l’achat des fournitures scolaires pour les élèves et les parents. Cependant, à N’Zérékoré, certains vendeurs se plaignent de la rareté des clients, comme l’a constaté cette semaine notre correspondant basé au sud de la Guinée.

Ce mercredi, jour de marché hebdomadaire à N’Zérékoré, le grand marché était envahi par les vendeurs de fournitures scolaires. Mais, la plupart d’entre eux déplorent la rareté des clients.

« Cette année, le marché est saturé de vendeurs de fournitures scolaires. Tout le monde s’est lancé dans ce commerce, et les clients se font rares. Nous nous demandons même comment écouler les marchandises que nous avons stockées. Dans cette situation, il est difficile de parler de bénéfice. Nous sommes contraints de revendre à des prix dérisoires juste pour récupérer nos capitaux », se lamente Facely Camara, vendeur de fournitures scolaires rencontré au grand rond-point de N’Zérékoré.

La rareté des clients est également une préoccupation pour Mohamed Magassouba, un autre vendeur. Selon lui, cela s’explique par l’avancée de la date de la rentrée scolaire.

« Le marché est très calme. Les clients se font rares, et nous pensons que les parents d’élèves ne sont pas suffisamment motivés. Ils ont été surpris par l’annonce de la rentrée, habituellement prévue en octobre. Cette année, elle a été fixée au 25 septembre, et beaucoup de parents ne sont pas prêts », explique-t-il.

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Cependant, Adama Camara, vendeur de tenues scolaires, a remarqué une amélioration du côté de la clientèle.

« Le marché commence à bouger comme prévu. Nous avions des inquiétudes au début, car c’était trop lent, mais au fur et à mesure que la rentrée approche, la clientèle devient de plus en plus abondante. Nous vendons les tenues à 20 000 francs guinéens par mètre, avec une possibilité de rabais de 2 000 à 3 000 francs », se réjouit-il.

Du côté des parents d’élèves, les avis sont partagés en fonction des besoins. Venu acheter des cahiers et des accessoires pour son jeune frère, Franco Lamah estime que les prix sont abordables.

« Je suis venu acheter les fournitures de mon jeune frère et, honnêtement, je trouve que les prix sont plus abordables que l’année dernière. J’ai acheté quelques cahiers à un prix raisonnable », indique-t-il.

À l’inverse, Célestine Doré, rencontrée alors qu’elle achetait une tenue scolaire pour sa fille, se plaint d’une augmentation des prix.

« Les choses sont devenues plus chères. J’ai acheté ce sac à 60 000 francs guinéens, et les tenues sont à 65 000 ou 70 000. L’année dernière, j’avais payé un sac similaire à 50 000 et la tenue à 45 000 francs », déclare-t-elle, visiblement mécontente.

Ainsi, à l’approche de la rentrée, les commerçants et les parents d’élèves de N’Zérékoré naviguent entre incertitudes économiques et préoccupations face à une année scolaire qui s’annonce déjà mouvementée.

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Mamady 2 Camara, correspondant à N’zérékoré.
628648423

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