Le mardi 24 septembre 2024 neuf détenus de la maison centrale de Conakry ont enfin été libérés après des années de détention sans jugement. Certains étaient incarcérés depuis 2012, d’autres depuis 2015. Ces prisonniers ont retrouvé la liberté grâce à des ordonnances rendues en référé, dans le cadre d’une vaste initiative judiciaire visant à mettre fin aux abus liés aux détentions prolongées.

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kairaba Kaba, a personnellement supervisé cette libération, soulignant l’engagement de son ministère à corriger ces graves dérives judiciaires.

Il a rappelé que le 23 juillet 2024, une démarche similaire avait permis la libération de 16 autres prisonniers dans des conditions analogues. « Cet acte ne sera pas isolé », a-t-il affirmé, réitérant sa volonté de mener ce processus à travers tout le pays.

Cette opération, poursuit le ministre, s’inscrit dans une volonté de respecter les droits des prisonniers, souvent oubliés dans le système judiciaire guinéen. Yaya Kairaba Kaba a insisté sur la prudence nécessaire dans l’examen de chaque dossier pour éviter toute erreur judiciaire.

« Nous allons traiter ces cas individuellement, sans précipitation, car chaque vie compte », a-t-il déclaré.

Cette libération n’est que la deuxième étape d’un processus de réforme plus vaste visant à mettre un terme aux détentions sans jugement dans tout le pays, aussi bien à Conakry qu’à Kankan. Yaya Kairaba Kaba a promis que dès que d’autres cas similaires seraient identifiés, des actions immédiates seraient prises.

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Ce geste fort du ministère de la Justice résonne comme un espoir pour d’autres prisonniers dans des situations similaires.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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