Les procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, ainsi que ceux de Michel Kamano, de Zeinab Camara (questeure), et de Jin Sun Cheng, plus connu sous le nom de Kim, reprendront ce mercredi 9 octobre 2024 devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ces anciens hauts responsables sont accusés de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment d’argent, de corruption tant dans le secteur public que privé, de prise illégale d’intérêts, ainsi que de complicité.

Depuis son incarcération le 27 avril 2022, Amadou Damaro Camara, ex pilier du régime d’Alpha Condé, continue de faire face à la justice. Sa dernière comparution remonte à juillet 2024, au cours de laquelle le juge Yaghouba Conté lui avait accordé la permission de consulter son médecin traitant à l’hôpital Sino-Guinéen, et ce, à ses propres frais.

Quelques jours avant cette audience, les débats avaient été ouverts par la Cour, offrant l’occasion au juge, au ministère public et à l’avocat de l’État d’interroger Damaro sur les accusations portées contre lui. Cependant, l’ancien ministre de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané, impliqué dans la même affaire, a refusé de s’exprimer lors de sa comparution, se contentant de répéter qu’il ne savait rien des faits qui lui sont reprochés. Dr Mohamed Diané est poursuivi pour des faits similaires de détournement de fonds publics, de corruption et de blanchiment de capitaux.

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Le dossier ne s’arrête pas là. Ibrahima Khalil Kaba, ancien ministre accusé d’enrichissement illicite, est également attendu à la barre ce mercredi.

La dernière séance consacrée à cette affaire complexe s’était tenue en juillet, peu avant les vacances judiciaires. À cette occasion, les débats s’étaient principalement concentrés sur une ordonnance de la Cour relative à la production des titres de propriété des biens immobiliers et des relevés bancaires de l’honorable Amadou Damaro Camara, documents essentiels pour la poursuite des procédures.

Cette reprise des procès s’annonce donc décisive, avec des révélations qui pourraient encore davantage secouer la scène politique guinéenne. Les regards seront particulièrement tournés vers la CRIEF, qui doit répondre aux attentes d’une justice capable de traiter de manière exemplaire ces affaires de corruption qui gangrènent les hautes sphères du pouvoir.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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