Récemment, le ministre de l’Enseignement Supérieur de l’Innovation et de la Recherche Scientifique, Alpha Bacar Barry a annoncé via un communiqué l’interdiction de la vente des brochures dans les universités guinéennes.  A cet effet, il demande aux professeurs de transmettre leur cours dans la plateforme universitaire de documentation où les étudiants peuvent télécharger. Cette décision du ministre jugée hâtive est loin de faire l’unanimité. Lors d’une conférence de presse tenu le week-end dernier à Conakry, des enseignants n’approuvent pas cette sortie de M Barry.

Selon le Secrétaire général de l’Union syndicale des chercheurs enseignants-chercheurs et chercheurs de Guinée (USECCG), Alphonse Telliano, cette décision est prise sans consulter les professeurs. Il révèle ainsi, les difficultés que les enseignants pourraient se confronter.

« L’interdiction de la vente des brochures, nous n’avons rien contre ça, mais Il y a un souci d’application. Ce que nous souhaitons, c’était de faire d’abord un travail de fond. Il fallait prendre d’abord une ou deux années pour préparer le terrain. Il fallait d’abord prendre contacte avec tous les enseignants chercheurs et chercheurs. Il y a certains qui n’ont même pas un téléphone androïde vous leur demander de vous fournir le contenu du cours. Comment il va faire pour parvenir ses documents ? Nos doyens ont de la compétence mais ils n’ont pas cette chance de maitriser l’informatique et les nouvelles technologies. C’est difficile pour eux, alors il fallait aller vers eux pour la sensibilisation et créer au niveau de chaque institution des points focaux pour faciliter le travail. Ces points focaux devraient avoir pour rôle d’installer les bureaux équipés de téléphones androïdes, des ordinateurs et de tablettes. Il fallait effectuer la confection électronique de tous les cours et rassurer les enseignants sur les droits d’auteurs. On allait aussi procéder à un essai parce que ce n’est pas tous les étudiants qui ont des androïdes pour télécharger les cours de 500 pages. Un étudiant qui n’a même pas de transport pour aller à l’école vous lui demandez de se connecter. Nous observons de près mais nous recommandons à ces autorités de donner du temps au temps. » a-t-il indiqué.

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Ibrahima Soya

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