Trois jours après la tragédie survenue au stade de N’Zérékoré, l’incertitude persiste quant au bilan exact en termes de morts et de blessés. Alors que le gouvernement annonce un bilan provisoire de 56 morts, d’autres sources avancent des chiffres bien plus élevés, alimentant une véritable controverse.

stade de N’zérékoré

Dans un communiqué publié le lundi 2 décembre, les autorités guinéennes ont indiqué qu’au moins 56 personnes avaient perdu la vie lors de cet événement dramatique. Ce chiffre, présenté comme provisoire, a suscité des interrogations et des critiques, notamment au sein du conseil de la diaspora forestière, qui parle de 300 morts dans sa déclaration publiée ce mercredi 3 décembre 2024. Ce décalage considérable entre les estimations soulève des questions sur la gestion de l’information et la transparence des enquêtes en cours.

De son côté, le collectif des organisations de défense des droits de l’homme, composé notamment des ONG: Mêmes  Droits pour Tout (MDT), de l’Avocat Sans Frontières, de l’OGDH, et de l’Observatoire Citoyen pour la Justice et la Paix (OCJP), avance un bilan intermédiaire de 135 morts. Selon ces organisations, ce chiffre repose sur des témoignages recueillis auprès des sources hospitalières, des parents des victimes, des rescapés et dans la presse locale. Elles appellent à une enquête indépendante pour établir la vérité et faire la lumière sur les circonstances de la tragédie.

Cet événement met en évidence les défis auxquels la Guinée est confrontée en matière de gestion des crises et de communication. L’absence de chiffres fiables alimente les spéculations et les tensions au sein de l’opinion publique. Les familles des victimes, quant à elles, demandent justice et vérité, tandis que les autorités locales et nationales sont appelées à assumer leurs responsabilités.

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En attendant les résultats d’une enquête approfondie, les appels se multiplient pour une prise en charge rapide des blessés et un accompagnement psychologique des familles endeuillées. Cette tragédie rappelle l’urgence de renforcer les mesures de sécurité lors des grands rassemblements publics et d’améliorer les systèmes de gestion des catastrophes dans le pays.

Mamdy 2 Camara, depuis N’zérékoré

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