Le collectif des avocats de la société internationale Cashere Holding, une société spécialisé dans la commercialisation des noix d’acajou, a animé un point de presse ce mercredi 23 mars 2018, pour donner les raisons de la fermeture de ladite société.

Le collectif composé des avocats à la cour, Me Dinah Sampil, Me Mohamed Traoré et Me Modibo Camara, dit que depuis le 12 avril 2018, les locaux de cette entreprise sont fermés à l’initiative personnelle du colonel Moussa Thiégboro Camara.

Après constat de la fermeture sans aucune décision de justice, le collectif dit avoir effectué plusieurs démarches sans succès. C’est pourquoi, dit le collectif : « Nous avons décidé d’introduire une action en justice contre un certain nombre de personne », a lancé le collectif par la voix de Me Traoré.

Pour Me Traoré, l’acte de fermeture de cette société n’est pas une bonne manière d’attirer les investisseurs. Car, dit-il : « Nous pensons que dans un pays où tous les jours les autorités gouvernementales se battent pour attirer les investisseurs étrangers, si dans ce même pays, on peut du jour au lendemain se rendre dans les locaux d’une entreprise et la fermer sans procédure, je pense que ce n’est pas une manière d’encourager les investisseurs », déplore l’avocat.

Au cours des débats, Me Modibo a expliqué que depuis plusieurs années, l’administrateur général de la société a été pris en otage par un groupe d’officier, notamment un officier du nom de Moussa Camara, se disant être le conseiller militaire du gouverneur de la ville de Conakry. « Depuis mars 2017, l’administrateur général M. Hugor Satika, Ukrénien a été kidnappé dans sa chambre d’hôtel à Noom avec la complicité de quelques agents de la police judiciaire, il a été conduit à la direction centrale de la police judiciaire. Pour obtenir sa liberté, il a fallu qu’il paie un montant de 7 mille dollars. Et en tant qu’avocat de M. Hugor, lorsque je suis venu assister mon client, vu que mon intervention portait atteinte aux intérêts des personnes qui étaient derrière ce ‘’kidnapping’’, j’ai fait l’objet d’acte de violence », a-t-il expliqué.

Sélectionné pour vous :  La SENACSUP entend contribuer à la promotion de la culture et du sport en milieu scolaire, universitaire et professionnel

Répondant à une question autour du payement d’une somme 287 millions francs guinéens qui aurait été exigé à la société, Me Camara dira que : « Cet officier du nom Moussa Camara avec la complicité du colonel Balla Samoura sont venus imposer à l’administrateur général, des services de sécurité ou de gardiennage, en lui faisant croire qu’en République de Guinée, aucune société, aucun investisseur ne peut réussir dans ces activités s’il n’a pas les militaires derrière. Donc du coût, il se faisait payer 72 millions de francs guinéens chaque fin du mois pour assurer la sécurité de l’usine. Et ceci pendant 7 mois. Le dernier acte qui était le 8ème mois, c’est lorsque la société a constaté finalement que vraiment trop c’est trop, on lui fait payer chaque mois 72 millions pour rien, le directeur administratif de la société a demandé d’arrêter les payements parce que cela ne se repose sur rien. Donc, c’est le refus du payement de cette facture que les problèmes de la société ont commencé.  D’abord le directeur administratif a été interpellé, il a reçu un coup de fil de M. Moussa Camara, disant qu’il est convoqué à la gendarmerie de Dixinn qui relève du colonel Balla Samoura, le directeur ne s’est pas présenté. Deux jours après, moi qui suis le conseil de la société, j’ai reçu un appel du colonel Balla Samoura m’invitant à le rencontrer. Ça c’était le 9 avril. Le 12 avril, le colonel Thiébgoro a fait une descente à l’usine fermant ainsi les locaux de l’usine », a raconté Me Camara.

Sélectionné pour vous :  Route Faranah-Mamou : un cauchemar pour les usagers et les commerçants

Nantènin Traoré  

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook