Sans prétendre être plus éclairé ou tout au moins plus patriote ou engagé que qui que ce soit, après analyse de la situation globale du pays et particulièrement de la crise à la Cour constitutionnelle, je conclue avec beaucoup de modestie ce qui suit :

Premièrement, au regard des analyses faites par ‘’des spécialistes, des profanes, des opportunistes et les Hommes de conviction’’, qui sont unanimes à reconnaître que l’instance habilitée à se prononcer à propos de la crise à la Cour constitutionnelle ou juger les Conseillers qui la composent est bel et bien la Cour suprême.   Alors partant de cette hypothèse avec les inquiétudes, le désarroi et la déception suscitée au niveau du Peuple, la Cour suprême se serait saisie de l’affaire  pour apprécier et dire le droit, ne serait-ce que par jurisprudence. Ainsi elle aurait eu de l’attention pour le Peuple et pris une responsabilité historique en arrêtant l’anarchie dans l’interprétation de la loi et mis fin au désordre ;

Deuxièmement, les Conseillers de la Cour constitutionnelle, avant de poser cet acte qui indigne aujourd’hui dans tous les sens, même en respectant les procédures normales en la matière, devaient penser à la teneur de leur responsabilité qui demande beaucoup de sagesse et de retenue quel que soit les circonstances. Pour le salut du peuple de Guinée essoufflé par des crises interminables,  ils pouvaient avoir le bon sens de prioriser d’autres voix qui permettraient de résoudre leur problème sans pour autant salir l’image de l’institution. Mais le moins que l’on puisse dire ou écrire, est que ces  neufs (9) gardiens de nos lois, me semblent avoir manqué d’objectivité et de responsabilité.

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Troisièmement, Compte tenu de la dimension de la crise au sein de l’Institution, le premier responsable ayant manqué de capacité de management au point d’être opposé aux huit (8) autres Conseillers même s’il avait raison, l’objectivité ne serait plus de le maintenir à la tête de l’Institution avec les huit (8) autres sous sa responsabilité dans ce contexte. Pour être clair, ce dernier avec tous les commentaires fait de la situation de façon parfois passionnelle, une fois imposé ne peut rien apporter à la démocratie ou à la discipline de la loi dans le pays, dans la mesure où son pouvoir de prise décision tient compte du point de vue des huit (8) autres. Dans ce cas, avec tout le respect que j’ai pour le combat et l’engagement de tous ceux ou toutes celles qui se battent pour le respect de l’ordre constitutionnel, je dirai que si l’objectif est seulement de maintenir le mis en cause à la tête de la Cour, cela ne servira à rien. Au contraire, on aurait occasionné d’autres formes de violation de la loi sans recours efficace. Ainsi l’objectivité aurait été de mener le combat sous un autre angle et non celui de vouloir l’imposer à la tête de l’Institution opposé aux huit (8) autres. En conséquence je réitère ma formule suivante :

Tant que la lettre et l’esprit de nos combats ne sont pas conformes, nous continuerons à promouvoir des dictatures et  renforcer la pauvreté des citoyens au nom des quels nous nous battons.

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Abdoul SACKO ;

Activiste de la société civile ;

Coordinateur Général du Réseau CoJeLPaiD

Spécialiste des questions de jeunesse et de conflits.

(+224) 622 94 34 32

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