Les ministres du pool économique du gouvernement ont expliqué chacun les grandes lignes de son projet aux élus du peuple. C’était le lundi 5 novembre 2018 à l’hémicycle à l’occasion de la présentation du projet de budget de la loi de finances initiale exercice 2019.
Les ministres en charges des finances et du budget ont expliqué les prévisions budgétaires sur la période de 2019-2021. Selon le ministre Ismaël Dioubaté, Ministre du Budget, les projections budgétaires cadrent avec le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) qui est de 5,9% : « ce projet de budget est chiffré en recettes à 19 mille 332 milliards 8 millions de Francs guinéens, représentant 15,3% du PIB contre 22 mille 312 milliards 13 millions francs guinéens en dépenses, soit 17,6% du PIB. Neuf mille six soixante-trois milliards quarante-huit millions (9. 662,8 Milliards GNF) sont prévus en dépenses d’investissement, soit 7,7% du PIB (produit intérieur brute) national. En termes macroéconomique, le taux de croissance est projeté à 5,9%, l’inflation à 8,6% pour un taux de change du franc guinéen de 9.824, 7 pour un dollar US et le taux de pression fiscale à 13,7% du PIB », a-t-il détaillé.
Auparavant, le Ministre de l’Economie et des Finances, Mamady Camara avait rappelé quelques mesures initiées par le gouvernement pour non seulement mobiliser les fonds mais aussi réduire les transferts budgétaires à EDG. Une mesure selon lui vise à augmenter les revenus de l’Etat : « il y’a eu la pose de compteurs dans les bâtiments administratifs, l’élaboration et l’application d’une nouvelle grille tarifaire ».
Le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée BCRG s’est prêté également à l’exercice de présentation de la politique monétaire du pays. Une présentation qui concerne notamment les trois premiers trimestres de l’année 2018. Lounceny Nabé a profité de l’occasion pour dégager les perspectives de l’année prochaine.
Après les débats houleux liés à la présentation du projet de loi de finances initiale 2019 ; les honorables députes des groupes parlementaires ont fait des observations. C’est le cas notamment du président de la commission économie finance de l’assemblée nationale, Honorable Michel Kamano qui a déploré la non-exécution correcte des budgets adoptés par les honorables députés : « Nous ne sommes pas là pour faire un exercice comme ça ; nous veillons à l’exercice du budget. Une fois que le budget est voté, nous tenons à ce qu’il soit exécuté ; s’il n’est pas exécuté, il faudrait que le gouvernement nous explique le pourquoi ».
La ventilation foncière du projet de loi de finances initiale 2019 est faite sur les fonctions affaires économiques, les services généraux des administrations publiques, l’enseignement, les logements et équipements collectifs, la défense, la santé et la protection sociale ; des services qui absorbent 94,2% du montant total du budget annuel.
Les activités se sont déroulées sous la présidence de l’honorable Claude Kory Kondiano.
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com