Les violences sur enfant sont enregistrées presque tous les jours en Guinée, les cas les plus marquants sont les viols sur mineurs, le phénomène est au cœur des préoccupations du gouvernement.
Le Ministère de l’Action Sociale et de la Protection de l’Enfance, à travers la Direction Nationale de l’enfance travaille d’arrache-pied avec les services techniques pour stopper ce phénomène dans le pays.
Selon le Directeur national, Sékou Konaté, cette Direction a mandat d’élaborer la législation en la matière de la protection de l’enfant et d’en appliquer le suivi de la législation : « Nous menons la politique nationale du gouvernement en matière de promotion et de protection des Droits de l’enfant en Guinée. Nous disposons dans chacune des préfectures ainsi que dans les 5 communes de la capitale Conakry, une représentation chargée des questions de l’enfance », a-t-il souligné.
En ce qui concerne des cas de viols répétitifs en Guinée, monsieur Konaté explique les pratiques : « si par exemple un cas de viol est commis dans un village, la famille de la victime peut même vouloir traiter le problème à l’amiable et caché. Mais, à partir du moment où l’information sort, il y’a membre du comité qui est informé qui informera celui de la commune rurale, ce dernier informera automatiquement au niveau de la préfecture qui a son tour va remonter cette information aux ONGs de défense des Droits de l’homme qui vont suivre l’affaire jusqu’au bout », a-t-il expliqué.
Pour lui : « la mise en place du système de protection à base communautaire, l’évolution de la technologie et la ligne verte des ONGs le 112 sont entre autres, des éléments qui permettent aujourd’hui de combattre ce fléau », s’est-il réjouit.
Selon Sékou Konaté désormais, le combat contre les violences faites aux enfants va de-là de la prise en charge sanitaire et psychologique de la victime. L’Etat s’intéresse également au coupable afin de connaitre son statut sérologique pour prendre d’éventuelles mesures : « La première préoccupation pour nous, c’est la prise en charge sanitaire de l’enfant. Le viol n’est pas seulement que l’auteur est arrêté et mis en prison, aujourd’hui nous avons une exigence, c’est de connaitre l’état de santé de l’auteur », a-t-il indiqué.
La Direction Nationale de l’Enfance a été érigée en 1993, elle est composée d’une division de la promotion des Droits de l’enfant, d’une division sur la protection de l’enfance et celle consacrée aux questions de développement intégré de la petite enfance.
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com