Dans les années 70, le Président Ahmed Sékou Touré a mis en place dans tout le pays des centres d’autonomisation des femmes (CAF). Une manière d’accompagner les femmes guinéennes dans l’apprentissage des métiers en vue de leur prise en charge. Malgré leur relance en 2014, certains centres comme celui de Fria, rencontrent d’énormes difficultés liées à leur fonctionnement. Lecourrierdeconakry a rencontré récemment à Fria le Directeur général de ce centre. Ce dernier est revenu sur le fonctionnement de sa structure ainsi que les difficultés rencontrées.

Le Centre d’Autonomisation et de promotion des Femmes est situé au quartier Katroun 1 dans la ville de Fria. Il ne désemplit pas. Là, plus de 200 jeunes filles et dames apprennent des métiers dans des salles restreintes. Le Directeur général dudit centre, Doumini Camara, explique le mode de recrutement de ces filles et femmes ainsi que les filières qui y sont enseignées : «C’est un centre appartenant à l’Etat. Les filles et les femmes que nous recrutons ici ne paient rien. Il suffit que nous constations la vulnérabilité d’une fille ou d’une femme et qu’on la recrute pour l’encadrer dans ce centre afin qu’elle retrouve la situation dans les filières de couture, la broderie, la teinture, la saponification. Au jour d’aujourd’hui, nous avons 245 inscrites dans ces filières ».

Selon le Directeur général, ce centre a une importance capitale pour les jeunes filles et dames. Mais malheureusement, il ne reçoit aucune subvention pour son bon fonctionnement. Raison pour laquelle, il sollicite un accompagnement du ministère de l’Action sociale et de la Promotion féminine et de l’Enfance. Un département que dirige Mme Diaby Mariama Sylla : «Avec l’effectif que nous avons, cet espace est trop petit pour contenir tout ce monde. On ne reçoit aucun appui de la part de l’Etat, donc pas de subvention pour le moment. Nous sommes là grâce à nos partenaires, notamment le PNUD et Child Fund Guinée qui nous appuient matériellement, pas financièrement. Etant donné que ces centres-là constituent un véritable instrument d’autonomisation des femmes, je demande au ministère de faire de ces centres une de ses priorités, car le résultat sera positif ».  

Si cet appel est entendu par les autorités, plusieurs jeunes filles et dames du pays bénéficieront de formation dans différents métiers en vue de leur autonomisation.

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Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com

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