A l’instar des autres pays, la Guinée a célébré le vendredi 3 mai 2019 la journée internationale de la liberté de la presse. A Kankan, première ville en terme de représentativité des médias après la capitale Conakry, c’est sous le thème ‘’ Rôle des médias pour la consolidation de la paix à Kankan’’ que les professionnels des médias à travers l’association des journalistes de Kankan (AJK) ont célébré cette journée. C’est la salle de la lecture américaine qui a servi de cadre pour la circonstance en présence des autorités universitaires, le représentant de la Haute Autorité de la Commination et certains confrères venus de Siguiri.

Cette célébration placée sous le thème « Rôle des médias pour la consolidation de la paix à Kankan » a démarré avec une déclaration de l’AJK relative à l’agression de deux journalistes par certains militants du RPG lors leur affrontement contre les membres du Front national pour la défense de la constitution le mardi passé. « En ce vendredi 3 mai 2019, nous célébrons, à l’instar des autres confrères de la Guinée et du reste du monde, la journée mondiale de la liberté de la presse. Nous mettons à profit cette journée dédiée aux journalistes et à la presse, pour non seulement dénoncer, mais aussi condamner avec la dernière énergie, les exactions que subissent les journalistes dans l’exercice de leur métier. Le dernier cas en date à Kankan est survenu il y a à peine 72h, au rond-point Komarala Loisir où des militants du RPG se sont délibérément attaqués à des journalistes partis couvrir la marche des opposants au projet de 3ème mandat. Ces journalistes ont sans ménagement été tabassés, leurs habits déchirés et leurs matériels de travail et téléphones confisqués. Et le comble du mépris, c’est eux qui ont été arrêtés et déposés à la gendarmerie, sous les yeux et les barbes de ces actes ignobles. d’ailleurs nous sommes en train de se concerter avec nos responsables syndicaux de Conakry, pour le déclenchement d’une procédure judiciaire contre des individus à l’origine de ces brutalités contre nos confrères », a fait savoir Amadou Oury Souaré, secrétaire général de l’association des journalistes de Kankan.

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Lors de la conférence animée à l’occasion de cette journée, Alpha Oumar Koïta, correspondant de la radio Espace à Kankan, est revenu sur l’importance de la consolidation de la paix par les médias dans la région de Kankan : « Nous avons démontré le rôle fondamental que doit jouer la presse dans le cadre de la consolidation de la paix dans nos différentes communautés. Nous devons être les premiers promoteurs de la paix, même si quelque part nous sommes là en train de dénoncer les tares, les couacs des gouvernants, mais il va de soit aussi que nous nous mettions à la tâche, au service de la paix dans notre pays. C’est pourquoi nous avons choisi ce thème pour pouvoir informer les journalistes. »

Présent à la conférence, Fodé Bangaly Fofana, correspondant de la télévision nationale et représentant de la HAC à Kankan a invité les patrons de médias de Kankan à mieux traiter les journalistes : « Les responsables de radio doivent quand même se faire le devoir de donner les badges aux journalistes, même si la HAC n’a pas la possibilité, parce qu’il y a des critères qui sont définis pour bénéficier d’une carte de la HAC. Il y a certains journalistes à Kankan qui ne remplissent pas ces critères ».

Les autorités à tous les niveaux et les patrons de médias ont tous brillé par leur absence à cette conférence de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse.

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A noter qu’un match de gala entre la presse de Kankan et celle de Siguiri suivi, d’une soirée récréative dans un night-club de la place ont clôturé cette journée de la liberté de la presse à Kankan.

Kankan, Mamadi KABA pour lecourrierdeconakry.com

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