Organisées en groupements et unions, les femmes de la commune rurale de Sérédou dans la préfecture de Macenta s’investissent dans diverses activités génératrices de revenus, principalement l’agriculture, pour subvenir aux besoins de leurs familles. Cependant, elles se heurtent à une difficulté majeure : l’accès sécurisé à la terre.
Ces femmes, dont l’activité principale est l’agriculture, peinent à obtenir des terres cultivables de manière durable, ce qui freine considérablement l’atteinte de leurs objectifs.
« Notre union est composée de sept groupements. Nous travaillons dans plusieurs domaines, notamment la porciculture, la culture maraîchère, la culture du manioc et la riziculture. Notre plus grande difficulté est le problème d’accès à la terre. Les domaines sur lesquels nous travaillons sont soit loués, soit prêtés. Mais souvent, lorsque nous louons des bas-fonds, les propriétaires attendent que nous finissions de les aménager. Deux ou trois ans après, quand ils voient que la production commence à être bonne, ils nous retirent le domaine. Cela fait que nous repartons à zéro à chaque fois », déplore Touaro, présidente de l’union des femmes Agroécologistes de Sérédou.
Fatoumata Mara, présidente du groupement Benda, partage la même préoccupation : « Notre problème ici, c’est comment avoir la terre où travailler durablement. Vous pouvez voir des bas-fonds abandonnés, mais dès que vous commencez à y travailler et que les propriétaires voient que vous l’avez bien aménagé, ils vous chassent. C’est pourquoi nous demandons aux partenaires et aux autorités de nous aider à avoir notre propre domaine où nous pourrons travailler sans être dérangées. »
Cette situation précaire de l’accès à la terre entrave non seulement le développement économique de ces femmes mais compromet également la sécurité alimentaire de leurs familles et, plus largement, de la communauté de Sérédou. Sans une solution durable à ce problème foncier, leurs efforts inlassables pour l’autonomisation risquent de rester un éternel recommencement.
Mamady 2 Camara depuis N’zérékoré.
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