Nos confrères de la Radio Espace FM, ont accusé le Député uninominal de la Commune de Kaloum, Cheick Touré d’avoir été corrompu par la Société Albayrak pour faciliter son implantation en Guinée. C’était dans leur émission de grande écoute « Les Grandes Gueules », du mercredi 15 mai 2019.

Rencontré ce jeudi 16 mai 2019, à l’Assemblée nationale par notre reporter, le parlementaire et secrétaire général de la délégation syndicale du Port Autonome de Conakry, Cheick Touré a fermement démenti cette accusation à son encontre par nos confrères de cette radio privée et dit vouloir même porter plainte. Mais à cause de ses liens avec les hommes de médias il s’est abstenu : « Ce sont des allégations mensongères ; je n’ai rencontré ni Adam ni Eve pour signer quoique ce soit, c’est archi faux. Mais, ils ont eu la chance parce que je suis un ami à la Presse sinon j’allais porter plainte contre eux pour diffamation à la Haute Autorité de la Communication (HAC) » a-t-il réagit.

A en croire nos confrères de la Radio Espace FM, le Député Cheick Touré aurait échangé de courrier avec la société en question, dans lequel on parle d’un montant de 500 mille euro. Mais pour l’honorable Cheick Touré, il n’a ni signé, encore moins échangé un courrier avec la Société Albayrak : « Ils n’ont qu’à me montrer les écris, c’est-à-dire les courriers, les preuves palpables. Moi en tout cas je n’ai échangé aucun courrier avec cette société », a-t-il démenti.

Plus loin, le suppléent de l’honorable Baidy Aribot a expliqué que : « Lors de la table de négociation, la société nous a édifiés sur les questions que nous avons soulevées pendant notre mouvement. Ils nous ont dit que la Guinée a 16%, la société 16% qu’elle va payer les 8% pendant 5 ans. Cette société va également exploiter nos comptes d’accostages qui permettent la rentrée des devises au pays pour renflouer les caisses de l’Etat à travers la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) ».

A la question de savoir pourquoi le mouvement des syndicalistes du Port Autonome de Conakry s’est estompé. Il a répondu en disant que : « Nous en tant que syndicalistes, nous défendons la cause des travailleurs. Mais quand vous essayer de regrouper les travailleurs et travailleuses conformément à la convention 96/97 de la norme internationale du Travail, les forces de l’ordre viennent vous dispersez vous agressez. Donc, étant donné qu’il y’a des femmes parmi nous, nous ne voulons pas que ces femmes soient agressées ou violées. C’est pour cette raison que nous évitons de tenir des assemblées générales au Port Autonome de Conakry et défendons nos intérêts à travers les médias, c’est ça la vérité », a-t-il conclu.

Le 10 août 2018, les autorités guinéennes ont signé une concession avec le groupe turc Albayrak pour la gestion d’une partie du port de Conakry. Si le gouvernement justifie le recours à un accord de gré à gré par l’urgence d’améliorer le fonctionnement du port, le syndicat des dockers dénonce l’opacité des conditions d’attribution du contrat et a initié un mouvement de grève. Ce contrat a une durée de vingt-cinq ans avec le conglomérat turc Albayrak qui s’est engagée à investir 200 millions de dollars (173 millions d’euros) sur deux ans et 500 millions de dollars à terme.

Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com