Comme annoncé dans de précédentes dépêches, la majorité des députés présents à l’hémicycle ont adopté ce samedi 29 décembre 2018, le code civil révisé. C’était à l’occasion d’une séance plénière tenue à cet effet à l’hémicycle.
Mais avant son adoption, les débats étaient houleux entre les parlementaires surtout des femmes et les hommes favorables à son adoption.
Les femmes parlementaires ne sont pas d’accord sur les articles 282 et 283 de ce Code, relatifs au mariage avec option. C’est-à-dire la légalisation de la polygamie. Elles sont plutôt favorables au statuquo. Autrement dit, maintenir les dispositions du texte en vigueur qui optent pour la monogamie, même si ces dispositions sont violées.
Pour la députée du groupe parlementaire Alliance Républicaine, Honorable Hadja Aissata Daffé : « Je saisis le Ministre de la Justice aux propos. Lui-même était contre la polygamie nous a-t-il dit ici. Mais dans le gouvernement, beaucoup étaient pour sa légalisation. C’est la même chose ici également à l’Assemblée nationale. Ceux qui optent pour la polygamie sont plus nombreux que nous autres. Nous les femmes, nous sommes contre cette disposition. Nous ne pouvons pas accepter qu’on maintienne la polygamie. Unanimement, les femmes ont décidé de ne pas voter ce document si on ne tient pas compte de nos observations », a-t-elle révélé.
En plus de la légalisation de la polygamie. Ce code civil a un autre article qui préoccupe les femmes parlementaires c’est celui relatif à la garde de l’enfant : « selon le texte, la mère garde l’enfant pendant 7 ans, après quoi, l’enfant revient à son père. Mais comprenez que le plus souvent, l’homme ne peut pas s’occuper de l’enfant. Il se sent mieux avec sa maman. C’est une préoccupation que je souhaite partager avec en vue d’une solution », a plaidé la députée de l’alliance républicaine.
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com