Le parquet général de Conakry examine actuellement plusieurs affaires criminelles. Il jette un regard particulier sur  les cas de justice populaire et les difficultés dans l’exécution des décisions de justice.

 A travers une conférence de presse tenue la semaine le 07 juillet à Conakry, le procureur général, Moundjour Chérif et les présidents des tribunaux d’instance sont montés au créneau pour dénoncer la  vindicte populaire devenue une pratique courante en Guinée. Au cours de cette conférence de presse, quelques informations ont également filtré sur l’évolution de la procédure de l’affaire dite du 28 septembre.L

Pour le procureur général, les parents ont un rôle important à jouer. « D’abord il y a un relâchement de l’autorité parental dans le cadre de la formation et de l’instruction des enfants.  Les structures de l’Etat ne fonctionnent pas comme cela se doit aussi. Donc chacun dans son domaine doit prendre ses responsabilité pour qu’ensemble nous combattons ces formes d’agir afin que force reste à la loi ». a-t-il déclaré.

Autre goulot d’étranglement, c’est l’exécution des décisions de justice dans les procès civils.  Depuis janviers 2017, 101 décisions de justice ont rendues dans les tribunaux d’instance. Au constat sur le terrain, l’application de nombreuses sentences   souffrent de quelques problèmes.

 « Dans le cadre de l’exécution des décision de justice qui est un problème aujourd’hui à Conakry et surtout à Kaloum, nous avons fait  une réunion tous les partenaires de terrain, notamment les responsables locaux et les responsables administratifs qui sont le gouvernorat, la délégation spéciale de Kaloum et les 11 chefs de quartiers plus les responsables de la sécurité de la ville de  Conakry pour mettre chacun devant ses responsabilités. La justice  est rendue au nom du peuple de Guinée. Rien ne vaut une décision de justice quand elle reste dans les tiroirs sans être exécuté » a martelé Moudjour Cherfi.

Dans les débats, l’affaire du 28 septembre 2009, la procédure va  bientôt connaitre une nouvelle étape. Des confortations s’annoncent entre inculpés selon Procureur général du Tribunal de première instance de Dixinn, Sidi Souleymane Niaye.

« Je ne vous dirai pas entre qui et qui, mais j’ai envoyé des réquisitions supplétives aux poules des juges pour que très prochainement qu’il puisse y avoir des confrontations. Maintenant lorsque les dates des confrontations seront fixées. Le poule sait qu’il a des obligations en direction des avocats de Toumba. ll va conclure ses diligences là. Il appartiendra aux avocats de Toumba de s’associer ou non aux confrontations. Mais je vais vous dire que la loi a tout prévu ». Sidy Souleymane N’diaye.

Nantenin Traoré