Le contentieux judiciaire entre les entreprises Guinée Gaz et FAPGAZ a été évoqué ce mardi 11 mars 2025, devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Le dossier a été examiné avant d’être reporté au 18 mars prochain.
Dans cette procédure, la société FAPGAZ et son Directeur Général, Kaman Sadji Diallo, sont accusés par Guinée Gaz de pratiques commerciales “déloyales” et “d’abus d’autorité” portant préjudice à ses droits d’importation.
L’affaire, qui a connu un premier jugement le 23 décembre dernier, avait débouché sur un verdict en faveur de FAPGAZ. La chambre de jugement, présidée par Yacouba Conté, avait non seulement débouté Guinée Gaz, mais également condamné cette dernière à verser un milliard de francs guinéens à la société FAPGAZ au titre de dommages et intérêts. Estimant cette décision “inéquitable”, Guinée Gaz a contesté ce jugement en appel, tandis que FAPGAZ, bien que victorieuse, a jugé le montant octroyé insuffisant.
Lors de l’audience, l’avocat de la défense, Me Antoine Pépé Lamah, a tenté d’obtenir l’annulation de l’appel introduit par la partie civile, plaidant son irrecevabilité. Il a soutenu que l’appel ne reposait sur aucun fondement juridique valable. Un argument immédiatement rejeté par l’avocat de Guinée Gaz, Me Alpha Yaya Dramé, qui a répliqué en estimant que la requête de ce dernier « ne tient pas. »
Appelé à donner son avis, le procureur spécial auprès de la CRIEF, Aly Touré, a estimé que la demande de la défense doit être rejetée. Il demande l’ouverture des débats afin d’examiner les éléments du dossier en profondeur.
Le juge Francis Kova Zoumanigui a rejeté l’exception d’irrecevabilité et a fixé l’ouverture des débats au 18 mars prochain.
Foulamory Bah