L’ouverture du procès  des présumés auteurs de l’assassinat du journaliste El Hadj Mohamed Koula Diallo est attendue avec impatience.  Un an après sa mort sous les balles d’un tireur inconnu  le 05 février 2015 dans l’exercice de son métier au siège du parti de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), l’âme de Mohamed Koula Diallo a besoin de justice pour reposer en paix. Cela se sent dans les réactions de ses confrères de la presse guinéenne a encore du mal  à sécher les larmes.

Youssouf Diallo, journaliste 

 ‘’L’engouement du crime ne nous intéresse pas ce qui nous intéresse c’est la justice’’

« Je commencerai par dire que je déplore que le procès s’inscrive dans une telle durée. On me dira peut-être que c’est la justice, la procédure est lente. Mais quoi qu’il en soit, mon souhait en tant que confrère à El Hadj Mohamed Koula Diallo qui est décédé dans mes mains, j’espère que la justice soit faite, que l’auteur et tous ces complices soient condamnés. Et surtout qu’on arrête de politiser le débat, qu’on arrête de dire qu’il a été tué à tel siège, tel parti politique. L’engouement du crime ne nous intéresse pas. Ce qui nous intéresse c’est l’assassinat de notre confrère, et nous en appelons encore à la diligence du gouvernement, et à travers lui la justice guinéenne pour encore accélérer la procédure pour que plus jamais ça, que cela ne répète.

Ibrahima Sory Traoré, administrateur général du site guinée7.com,

 

‘’Nous souhaitons que justice soit rendue, pour le bonheur de la famille d’Elhadj et de la grande famille de la presse guinéenne’’

« Il faut d’abord se réjouir que le procès se fasse.  El Hadj était dans l’exercice de son métier. Nous avons quand même dès le départ voulu que justice soit rendue.  Cela a pris assez de temps. Je pense que c’est toujours important que le procès s’ouvre même avec un grand retard. Alors nous souhaitons que les choses se passent normalement et que la justice travaille sans contrainte et surtout qu’on n’essaie pas de faire de l’amalgame ; qu’on ne dise pas que nous voulons influencer la justice par certaines actions politiques. Nous souhaitons que justice

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Soit rendue pour le bonheur de la famille d’El Hadj, et de la grande famille de la presse. Parce que si l’affaire n’est pas jugée, il va s’en dire que le métier de journaliste soit en danger en Guinée ».

Reste à savoir si l’espoir des journalistes sur l’issu du procès relatif au meurtre de leur confrère ne sera pas douché.

Talibé Barry, directeur de publication du groupe de presse ‘’La République City FM’’ :

 «  Si la justice rétablit la vérité des faits, ça peut nous soulager psychologiquement …’’

« Pour celui qui connait un peu la portée de l’affaire de l’assassinat d’El Hadj Mohamed Koula Diallo dans sa portée, et l’opinion, dans le monde de la presse, vous comprendrez que ce n’est qu’une satisfaction, d’apprendre que ce procès doit enfin se tenir. Nous sommes très réconforté à l’idée de que, enfin des personnes seront  présentées devant les juridictions compétentes, présentées comme des présumés assassins et complices de l’assassinat d’El Hadj Mohamed Koula Diallo. C’est la première impression que j’ai par rapport à cette annonce. Il y a eu beaucoup d’inquiétude et d’appréhension, même des soupçons de politisation de cette affaire. Nous voudrions qu’après plus d’une année que nous attendons ce moment, que l’annonce de l’ouverture de ce procès  ne soit pas dictée par un agenda caché. Autrement dit, nous souhaiterions que ce procès puisse commencer le plutôt que possible ; Qu’il se poursuivre à un rythme normal et aboutir dans les délais nécessaires à la condamnation de l’auteur de ce tire qui a ôter la vie à El Hadj Mohamed Koula Diallo. Mais aussi, s’il y a des complices, qu’ils soient également condamnés à la hauteur de leur acte de complicité. Donc c’est pour dire qu’aucun autre  agenda, aucun évènement extra judiciaire, rien ne doit cacher le rythme du procès quand il aura commencé, parce que nous estimons que le délai aura été très long, mais que si au terme de ce délai on ouvre enfin le procès. Nous estimons que toutes les pièces à convictions sont réunis, que tous les protagonistes sont sous les verrous et que toutes les pièces du puzzle doivent…, c’est-à-dire que la justice détient tous les éléments qui doivent participer à la manifestation de la vérité. Et  que donc l’ouverture de ce procès ne connaitra aucune interruption jusqu’à ce que nous ayons l’identité, et de l’auteur du crime et des complices s’il y en a. La mémoire de Mohamed Koula Diallo mérite que la vérité soit sue sur qui lui a ôté la vie, parce que nous journalistes qui sommes en vie qui exerçons dans ce pays, qui allons à des évènements de partis politique et d’autres structures de la vie nationale, nous sommes toujours hanté par ce qui est arrivé à El Hadj. Mais quand la justice rétablit la vérité des faits, ça peut nous soulager psychologiquement et nous dire que oui, peut être que ça ne se reproduira pas, mais si jamais ça devait se reproduire, on peut compter sur notre justice, pour nous aider à mettre hors d’état de nuire tout ce qui sont farouchement opposé à la liberté de la presse et de l’expression dans ce pays ».

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Nantènin Traoré 

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