A l’occasion d’une rencontre avec les journalistes, ce vendredi 15 avril, à Conakry, le ministre de l’Agriculture et l’Elevage, Mamoudou Nagnélen Barry, a largement expliqué aux hommes de médias, la situation de la Société Guinéenne de Palmiers et d’Hévéas (Soguipah) qui est dans une profonde crise à cause de la mauvaise gestion.

Dans son intervention, le ministre en charge de l’Agriculture affirme que la faillite de cette société est liée notamment au laxisme des différents responsables et soutient qu’il faut une véritable révolution pour relancer cette société.

« La Soguipah est une entreprise qui n’a pas été bien gérée ces dernières années. C’est une entreprise qui n’a pas tenu le conseil d’administration pendant près d’une dizaine d’années…C’est une entreprise qui a un effectif très grand par rapport à ces besoins. Elle n’a pas besoin seulement de réformes, elle a besoin d’une révolution. On doit rompre complètement la manière dont la Soguipah a été gérée. C’est une entreprise qui a du mal à payer ses planteurs, c’est choquant. Quand les gens plantent, il faut attendre 6 mois pour être payé », dit-il.

Poursuivant son speech, M. Barry continue à dresser le tableau noir de la Soguipah tout en assurant que son ministère est en train de prendre des décisions importantes :

« Nous sommes une équipe qui veut trouver des solutions définitives et graduelles au problème et on n’est pas pressé. Le bureau a été envoyé à Guécké. Il y avait environ 170 personnes, on a ramené à 10 personnes. Le directeur général était à Conakry et la direction se trouve à Yomou. C’est incroyable que depuis les années 90, la première personnalité de l’entreprise est à Conakry.  Elle va visiter l’entreprise deux à trois par an. Certains s’envolent pour atterrir au Liberia et rallier Youmou. Nous allons faire de la Soguipah est une entreprise normale. Une entreprise normale, c’est une entreprise qui tient son CA, qui a un système de contrôle, qui paye ses factures, qui paye ses employés et qui paye surtout les planteurs. Cette année on va le faire ».

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« Si vous partez là-bas, vous voyez les conditions dans lesquelles les gens travaillent et tous les efforts qu’ils font, c’est inadmissible qu’on ne prenne pas les décisions qu’il faut. Vous pouvez être rassuré que les décisions qu’il faut prendre, on les prendra. Donnez juste un petit temps, on n’arrivera avant la fin de l’année », a-t-il promis.

En outre, le ministre conclut en disant : « Nous sommes conscients des problèmes de la Soguipah, la Soguipah est plus grande que beaucoup de ministères. On ne peut pas prendre ça à la légère. Dans les semaines à venir la Soguipah va commencer à se redresser pour devenir normale, dès cette année 2022 ».

Ibrahima Bah

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