A l’instar de la manifestation du 16 octobre 2023, Ibrahima Foulamroy Bah, reporter du Courrier de Conakry fait partie des journalistes arrêtés ce jeudi 18 janvier aux abords de la maison de presse à Conakry. Près d’une dizaine d’hommes de médias ont été interpellés et conduits à la gendarmerie de Madina et à la brigade de recherche de Kipé.
Après avoir passé toute la journée en garde à vue, ils ont rejoint leur domicile tard la nuit. Dans la matinée de ce vendredi, ils ont été déférés au Tribunal de première instance de Dixinn.
Poursuivis pour attroupement, ces journalistes ont été finalement libérés grâce à l’implication de Me Salifou Béaovogui qui a prouvé au procureur que le dossier est vide.
Me Béavogui : « Depuis hier, j’ai été constitué pour assurer la défense des journalistes interpellés à la maison de la presse et aux abords. Nous avons travaillé inlassablement avec le secrétaire général du SPPG, les libération ont été faites…Nous avons dit au procureur que dans cette affaire, il n’ y a pas d’infraction. Les journalistes étaient dans leur maison où ils travaillent et d’autres étaient là pour couvrir la manifestation.
Dans cette affaire il n’ y a ni délit ni crime, il n’ y a pas de matière à poursuivre. Dieu merci Monsieur le procureur a abordé dans le même sens. Tous les journalistes qui avaient été privés de leur liberté sont remis en liberté et le dossier est classé sans suite. »
Pour le secrétaire du secrétaire général du SPPG, : « C’est à ce genre de décision que nous nous attendons. Si tous les magistrats travaillaient ainsi, je pense qu’il y aurait moins de problèmes dans ce pays. »
C’est dans ce même ordre d’idée que le journaliste Ibrahima Foulamroy renchérit en se réjouissant de cette libération :
« C’est un ouf de soulagement. Cela prouve que la justice peut être indépendante. Nous remercions beaucoup le procureur du TPI Dixinn qui a fait preuve de responsabilité. Il a pris une bonne décision pour libérer les journalistes qui ne luttent que pour la liberté de la presse. »
Quelque temps après la libération de ces journalistes, le secrétaire général du Syndicat, Sékou Jamal Pendessa et d’autres journalistes ont été arrêtés ce vendredi après-midi par les forces de l’ordre et de sécurité.Ils sont conduits à la brigade de recherche de Kipé.
Ibrahima Soya